Le prochain film d’horreur de Mike Flanagan doit réussir là où ce succès à 84 millions a échoué

Le prochain film d’horreur de Mike Flanagan est très attendu, car il doit relever un défi que n’a pas su surmonter un précédent succès du genre ayant pourtant récolté 84 millions de dollars au box-office.

Un pari risqué pour Mike Flanagan

Lorsque Mike Flanagan s’attaque à une nouvelle adaptation de Carrie, l’attente se double d’une pression démesurée. Les spectateurs connaissent son talent, forgé par des séries telles que The Haunting ou son adaptation inventive de Doctor Sleep. Pourtant, cette fois, l’enjeu est d’autant plus grand qu’il s’agit non seulement de revisiter un monument signé Stephen King, mais aussi de justifier l’existence même d’une nouvelle version. La dernière tentative en date, celle de 2013, avait laissé un goût d’inachevé : un remake certes rentable (84 millions de dollars au box-office mondial), mais sans âme, qui ne proposait rien d’autre qu’un dépoussiérage visuel.

Nouvelles ambitions et défis contemporains

Le défi est donc clair : faire vibrer le public avec autre chose qu’une simple redite ou une actualisation cosmétique. La force du roman original repose sur la compréhension intime des tourments de Carrie, jeune fille persécutée autant à l’école que chez elle. Et aujourd’hui, impossible d’ignorer que le harcèlement a migré vers les réseaux sociaux, amplifiant l’exclusion et la souffrance de manière inédite. C’est là que réside la pertinence d’un remake : il doit offrir une résonance avec le monde moderne — chose que le film de 2013 avait ratée.

Un format sériel pour explorer la psychologie

Le choix du format série s’avère particulièrement judicieux. Contrairement au long-métrage classique, ce cadre permettra à Flanagan d’étirer les tensions familiales et psychologiques sur plusieurs épisodes, approfondissant ainsi :

• le développement des personnages
• la montée en puissance des pouvoirs de Carrie
• la lente progression du drame jusqu’à sa tragédie finale

Cette respiration narrative offre enfin la possibilité de rendre justice aux thèmes essentiels du livre : exclusion sociale, fanatisme religieux et vengeance.

L’équilibre entre fidélité et nouveauté

Toutefois, trouver la bonne distance entre fidélité au matériau original et inventivité demeure un exercice périlleux. Trop fidèle ? L’adaptation risque de n’être qu’une pâle copie. Trop audacieuse ? Les aficionados pourraient crier à la trahison. Ce dilemme traverse toutes les adaptations majeures, mais prend ici une acuité particulière : chaque choix scénaristique sera scruté.

Pour conclure, si Flanagan réussit son pari, il pourrait transformer ce classique en une œuvre indispensable à notre époque — bien plus qu’un simple hommage ou coup marketing nostalgique. En attendant la sortie prévue en 2026 sur Prime Video, les attentes sont à leur comble… et rares sont ceux qui peuvent se permettre un faux pas avec un tel héritage.