L’Australie a voté l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 16 ans
L'Australie a franchi une étape importante en interdisant l'utilisation des réseaux sociaux aux moins de 16 ans, en réponse aux préoccupations croissantes concernant la sécurité et le bien-être des jeunes sur ces plateformes.
Tl;dr
- L’Australie a pris la décision d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans.
- Des plateformes comme Snapchat, TikTok, Instagram seront concernées.
- Les entreprises contrevenantes pourraient encourir des amendes jusqu’à 49,5 millions de dollars AUD.
Australie : Les moins de 16 ans bientôt privés de réseaux sociaux
Dans une récente initiative législative, l’Australie a voté en faveur de l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans. Cette loi, qui avait franchi l’étape du Sénat par 34 voix contre 19, a reçu l’approbation finale de la Chambre des représentants, où le gouvernement détient une majorité, ce jeudi 28 novembre.
Quelles plateformes sont concernées ?
Des géants du numérique tels que Snapchat, TikTok, Instagram et d’autres seront soumis à ces nouvelles règles. Ils auront 12 mois pour faire appliquer cette nouvelle mesure. Néanmoins, une incertitude demeure quant aux plateformes exactement visées par cette interdiction, car elles ne sont pas explicitement mentionnées dans le projet de loi. BBC a noté que c’est la commissaire aux communications du pays, Michelle Rowland, qui déterminera cela avec l’aide d’un soi-disant commissaire à l’eSafety.
Les exceptions à la règle
Cependant, il faut noter que certaines exceptions existent. Les plateformes de santé et d’éducation, les plateformes de jeux ou les applications de messagerie, ainsi que celles qui ne nécessitent pas de compte, ne seront pas touchées par cette loi. Ainsi, Fortnite, Roblox et YouTube devraient échapper à toute interdiction.
Les conséquences en cas de non-respect
Les entreprises qui ne respecteront pas cette législation pourraient être passibles d’amendes allant jusqu’à 49,5 millions de dollars AUD (32,1 millions de dollars). Elles devront mettre en place une technologie de vérification de l’âge, dont les détails restent à déterminer. Le gouvernement prévoit d’évaluer diverses options dans les prochains mois. Cependant, Michelle Rowland a confirmé que les plateformes ne pourront pas contraindre les utilisateurs à soumettre un document personnel (comme un passeport ou un permis de conduire) pour vérifier leur âge.
Des chercheurs ont suggéré que les systèmes de vérification d’âge proposés pourraient ne pas fonctionner en pratique. Par ailleurs, des critiques ont soulevé des inquiétudes concernant la protection de la vie privée.
Il convient de souligner que, malgré les préoccupations légitimes concernant les dangers des médias sociaux, ces plateformes peuvent être un soutien essentiel pour les jeunes lorsqu’elles sont utilisées de manière responsable. Elles peuvent aider les enfants vulnérables à trouver des ressources et des pairs à qui demander conseil, et favoriser des relations sociales authentiques, notamment pour ceux vivant dans des zones rurales.
Enfin, il est important de noter que les mineurs de moins de 16 ans qui continueront d’accéder aux plateformes interdites ne seront pas punis. Les adolescents débrouillards pourraient trouver très facile de contourner les restrictions en utilisant un VPN, ce qui pourrait rendre la loi largement inopérante. L’univers en ligne s’étend bien au-delà d’un petit nombre de plateformes de médias sociaux centralisées. Il existe d’autres poches d’internet vers lesquelles les adolescents peuvent se tourner à la place. Par exemple, il existe encore un grand nombre de forums actifs pour divers intérêts.