La saison 2 de Gen V élude le suspense laissé en suspens à la fin de la première saison

Image d'illustration. Gen VAmazon / PR-ADN
La deuxième saison de Gen V prend une direction inattendue en ne reprenant pas directement les événements laissés en suspens à la fin de la première. Les fans découvrent ainsi une suite qui contourne le cliffhanger marquant précédent.
Tl;dr
- Saison 2 de Gen V revient au statu quo Godolkin U.
- Événements de The Boys saison 4 influencent la série.
- Absence d’Andre expliquée suite au décès de l’acteur.
Une rentrée mouvementée à Godolkin University
Dès les premiers instants de la saison 2, Gen V, le spin-off du phénomène The Boys, opte pour un retour direct au cœur du campus de Godolkin University. Pourtant, nombreux étaient ceux qui attendaient une suite immédiate des séquences dramatiques de la première saison. Rappelons que la série s’intéresse à une jeunesse confrontée à un choix cornélien : perpétuer un système corrompu ou tout tenter pour le renverser. Dans cet univers, les super-héros incarnent l’élite, formés au sein d’institutions contrôlées par le géant Vought.
Des héros en pause, un statu quo assumé
Contrairement aux attentes, la série n’expose guère les conditions d’incarcération de Marie et ses alliés après leur arrestation à la fin de la saison précédente. Un an s’est écoulé hors-champ : Jordan et Emma sont rapatriés sur le campus grâce aux manigances de leur ancienne amie Cate — désormais érigée en « Guardian of Godolkin » aux côtés du tourmenté Sam, profitant ainsi d’un statut quasi-célébrité. Marie, elle, a pris la fuite avant d’être convaincue par Starlight et ses amis de revenir enquêter sur le mystérieux projet Odessa.
En toile de fond, Cipher, nouveau directeur et supe suprémaciste, succède à Indira Shetty pour mener une politique trouble sur le campus. Ainsi se réinstalle le rythme familier : vie étudiante presque normale et enquête sous tension sur une conspiration savamment orchestrée.
L’ombre portée de The Boys et un hommage discret
La longue ellipse narrative s’explique : deux ans se sont écoulés entre les saisons – un délai comblé par les événements majeurs dans The Boys. Homelander a profité de ce laps de temps pour imposer une loi martiale sur le pays ; la Godolkin University est désormais divisée par des portiques séparant humains et supes. Cette transition permet aussi à la série d’intégrer un événement douloureux : la disparition soudaine d’Andre, personnage central dont l’interprète Chance Perdomo est décédé. La production a préféré écrire sa sortie avec pudeur – il aurait tenté de fuir Elmira lors du saut temporel.
Certains regretteront que les souffrances vécues par nos jeunes héros en centre pénitentiaire soient simplement suggérées sans être montrées. Ce choix rappelle d’autres séries comme Yellowjackets, qui avaient déjà opté pour l’ellipse plutôt que pour la confrontation directe avec leurs traumatismes.
Vers un éternel recommencement ?
Ce parti-pris soulève des interrogations sur l’incapacité chronique des franchises comme The Boys à faire évoluer durablement leur univers. Les codes restent inchangés : tension entre conformisme universitaire et désir de rébellion, jeu trouble entre célébrité et oppression systémique… Bref, Gen V préfère jouer la sécurité, mais conserve intacte sa force satirique sur Prime Video chaque mercredi.