La nouvelle série de J.J. Abrams sur Max offre une bonne dose d’action et de divertissement
La nouvelle série de J.J. Abrams, proposée sur Max, s’impose comme une aventure pleine d’action et de rebondissements, offrant aux spectateurs un divertissement rythmé idéal pour échapper au quotidien et profiter d’un vrai moment d’évasion.
Tl;dr
- Josh Holloway brille dans ce polar rétro des années 1970.
- Mélange réussi d’action, d’humour noir et de tension sociale.
- Quelques longueurs mais un démarrage prometteur sur Max.
Lancement rugissant pour « Duster » sur Max
Quand le nom de J.J. Abrams s’affiche en tête d’une nouvelle série, difficile de ne pas tendre l’oreille. Cette fois, il s’associe à LaToya Morgan pour livrer « Duster », une plongée trépidante au cœur du crime organisé des années 1970 dans le Sud-Ouest américain. Dès son premier épisode diffusé ce 15 mai à 21h sur Max, la série annonce la couleur : chaleur suffocante, voitures rutilantes et atmosphère rétro habilement travaillée.
Des personnages hauts en couleur et des enjeux moraux
Le point d’ancrage de ce récit n’est autre que Josh Holloway. L’acteur, célèbre pour son rôle dans « Lost », incarne ici Jim Ellis, un conducteur de fuite aussi désinvolte que magnétique, pris entre fidélité familiale et allégeance à un empire criminel mené par l’implacable Ezra Saxton (Keith David). Sous ses airs nonchalants se cache une complexité morale saisissante. Holloway parvient à insuffler à Jim une dualité qui capte d’emblée l’attention, lui offrant peut-être l’un de ses rôles les plus nuancés.
Mais c’est la dynamique entre Jim et Nina Hayes qui propulse vraiment « Duster ». Interprétée avec finesse par Rachel Hilson, l’agent du FBI ne ressemble en rien aux stéréotypes du genre : ambitieuse, tenace, mais confrontée à un racisme institutionnel latent des années 1970. La tension palpable entre Nina et Jim donne au récit un relief inattendu, évitant l’écueil du simple polar.
Soutiens marquants et richesse visuelle
Impossible de passer sous silence le casting solide : outre Keith David, Donal Logue campe un shérif véreux irrésistible. Quelques scènes dévoilent la vie privée tourmentée de Jim : son ex-femme Izzy (Camille Guaty) mène elle-même sa lutte syndicale, tandis que leur fille Luna ignore tout de sa filiation. À leurs côtés gravitent d’autres figures secondaires remarquables comme Wade (Corbin Bernsen) ou encore Awan Bitsui (Asivak Koostachin), agent du FBI d’origine Navajo dont la sincérité tranche avec l’ambiance cynique.
L’univers visuel impose son identité sans jamais tomber dans la caricature : chaque plan baigne dans une lumière poussiéreuse propre aux seventies. On sent le souci du détail jusque dans les costumes et les décors — un vrai plaisir cinématographique.
Bilan : une série prometteuse malgré quelques ratés initiaux
Le pilote jongle parfois maladroitement avec plusieurs arcs narratifs : drame familial, rivalités policières, manigances criminelles… Le rythme peut surprendre par ses soubresauts. Mais difficile de ne pas se laisser porter tant le mélange d’action effrénée, d’humour noir et d’émotion fonctionne. Duster, malgré quelques virages serrés, démarre fort grâce à l’alchimie de ses interprètes principaux et à son esthétique léchée. À suivre sans hésiter si vous aimez les récits où le bitume brûle sous les pneus et où chaque choix a un prix.