La conclusion de la saison 1 de Pluribus donne tout son sens à sa blague la plus sombre

Après une saison marquée par l’humour noir et des intrigues surprenantes, le final de The Pluribus saison 1 offre enfin la résolution tant attendue de sa blague la plus sombre, concluant ainsi un fil narratif qui a tenu les spectateurs en haleine.

Un final sous haute tension

Lorsque l’on repense à la première saison de « Pluribus », un moment précis s’impose comme le plus dérangeant, mais aussi le plus absurde : cette scène en fin d’épisode 3, « Grenade », où Carol (incarnée par Rhea Seehorn) met à l’épreuve la morale inquiétante des Others. À force de tester leurs limites, elle leur demande – d’abord sur le ton de la plaisanterie – s’ils seraient capables de lui fournir… une bombe atomique. La réponse, gênée puis affirmée, ne laisse place à aucun doute : pour satisfaire Carol, les Others n’ont visiblement aucune barrière.

L’atome, nouveau ressort dramatique

Ce détail, subtilement glissé par les scénaristes et ponctué par la réplique de Carol – « Je vais devoir réfléchir à ça » –, prenait soudain tout son sens lors du dernier épisode, « La Chica o El Mundo ». Après une longue errance et alors qu’elle sent venir sa propre assimilation au sein du collectif, Carol opte finalement pour la résistance. Rejointe par Zosia, elle livre à Manousos, via hélicoptère et dans une caisse massive, ce qui s’avère être… une bombe atomique. Ce choix radical scelle son alliance contre les Others et pose de nouvelles bases pour l’intrigue à venir.

Nouveau-Mexique : un décor hautement symbolique

Impossible d’ignorer que cette irruption du nucléaire trouve un écho troublant dans le décor réel de la série. Albuquerque, lieu principal de l’action, n’est pas un hasard : rappelons que c’est au cœur du Nouveau-Mexique que fut conçue puis testée la première bombe atomique américaine, lors du projet Trinity à Los Alamos. Les connaisseurs se rappelleront peut-être le caméo du maire d’Albuquerque dans la série ; tout cela tisse un fil rouge entre fiction et histoire scientifique.

Saison 2 : vers quelle explosion ?

Si les motivations exactes de Carol restent floues – précaution désespérée face à la menace Others ? ultime recours suicidaire ? ou simple levier stratégique ? –, une certitude s’impose : ce « Chekhov’s Gun » atomique a vocation à exploser au bon moment. Le créateur Vince Gilligan, déjà adepte des armes narratives chez « Breaking Bad », aime jouer avec le suspense autour d’objets aussi dévastateurs que symboliques. En attendant la suite sur Apple TV, les spéculations vont bon train sur l’usage réel de cette bombe – et sur ce que cela dira finalement du pouvoir… et des failles humaines face au collectif.