Incorporated : notre avis sur le pilote de la nouvelle série d’anticipation de Syfy
2016 n'est pas encore terminée et les sorties de nouvelles séries non plus. Voici donc venir Incorporated, une série d'anticipation signée Syfy. Voici notre critique du premier épisode.
La science-fiction et plus spécialement l’anticipation a la côte en ce moment. Quoi de plus normal après tout quand notre futur semble toujours plus sombre et que l’avancée de la technologie permet aujourd’hui aux créateurs de correctement mettre en scène ce genre sans trop piquer les yeux des spectateurs. Place aujourd’hui donc au premier épisode de Incorporated, la petite dernière arrivée sur la chaîne Syfy.
Une série d’anticipation où les entreprises ont le pouvoir
Comme toujours, petit point synopsis avant de véritablement attaquer la critique : Nous sommes en 2074. Les bouleversements climatiques ont changé la donne et les multinationales, qui ont pris le contrôle sur les gouvernements, se font la guerre pour se partager le marché et les ressources naturelles restantes. Ceux qui travaillent pour elles jouissent du confort et de la richesse dans des zones vertes protégées. Les autres sont livrés à eux-mêmes dans les zones rouges aux allures de bidonvilles. Un jeune homme déterminé s’introduit sous une fausse identité dans l’une de ces grandes corporations pour déjouer le système et retrouver son amour perdu.
Créé par David et Àlex Pastor (Les derniers jours), le show a notamment fait du bruit grâce à la présence dans l’équipe de production de deux personnalités du cinéma, à savoir Ben Affleck et Matt Damon. Bref, que vaut ce premier épisode ? En quelques mots : efficace et propre, mais pas (encore ?) vraiment révolutionnaire.
L’univers dystopique proposé par Incorporated est convaincant et particulièrement bien mis en scène. On appréciera notamment l’étalage de technologies qui seront peut-être présentes dans notre quotidien à l’avenir (voitures autonomes, panneaux solaires, écrans partout…etc.) et globalement les effets spéciaux et décors permettent d’y croire. Cela concerne aussi bien les zones vertes très cliniques et bourrées de technologies que les zones rouges délabrées. Cela dit, pour le moment le propos est on ne peut plus classique et manque encore d’analyse.
Au-delà du manichéisme assez présent pour le moment (agreugreu les entreprises sont pas gentilles et pensent qu’au profit agreugreu), le coup du héros infiltré dans une société et qui cherche à littéralement grimper les étages et promotions pour atteindre un objectif personnel ne semble pas bien original au premier abord. Bien entendu, on laissera quelques épisodes à la série pour développer son intrigue et ses personnages puisque les directions qu’elle peut prendre sont nombreuses. On espère notamment que la série ne se concentrera pas que sur la quête du héros et parviendra à dézoomer pour traiter de plusieurs sujets dans cet univers futuriste au fort potentiel.
Le casting quant à lui est jusqu’ici dans les clous. Outre l’assez peu connu Sean Teale dans le rôle du héros, on relèvera les présences de quelques têtes qui devraient être familières aux amateurs de séries comme Dennis Haysbert (24), Damon Herriman (Quarry), Julia Ormond (Temple Grandin) ou encore David Hewlett (Stargate: Atlantis). Réalisation et écriture sont également correctes à défaut de transcender et il n’y a à vrai dire pas grand-chose qui dépasse de ce pilote pour en dire du mal.
Incorporated : notre avis sur le premier épisode
Le premier épisode de Incorporated est convaincant à défaut d’être suffisamment accrocheur et original pour vouloir dévorer la suite immédiatement. Si l’on continuera la série malgré tout pour son ambiance dystopique très réussie et pour sa propreté globale, reste que le show va rapidement devoir faire décoller son intrigue et son propos pour ressortir davantage dans un paysage audiovisuel complètement bouché, notamment par la science-fiction. La série rappelle d’ailleurs un peu Colony qui avait environ les mêmes caractéristiques.
En attendant quelques semaines pour voir si la série y parvient et mérite quelques heures de votre temps libre, nous en profitons pour vous conseiller à nouveau 3% (3% : notre avis sur une nouvelle franche réussite signée Netflix), qui elle n’est pas tombée dans le piège du manichéisme facile.