Il y a 63 ans, Doctor Who disait adieu à son premier compagnon : une promesse reste en suspens

Il y a 63 ans, la série culte Doctor Who connaissait un tournant marquant : le départ de son tout premier compagnon. Cet événement laissait derrière lui une promesse majeure, restée depuis lors sans véritable aboutissement.

Un départ qui change tout

Lorsque le 26 décembre 1964, la jeune Susan quitte la TARDIS à l’issue de « The Dalek Invasion of Earth », c’est bien plus qu’un simple adieu d’un compagnon. C’est une rupture familiale : la petite-fille du Docteur, première compagne de la série, s’émancipe enfin. Le Docteur, incarné alors par William Hartnell, prend cette décision déchirante pour permettre à sa protégée de choisir sa propre vie. La scène où il ferme les portes de la TARDIS, prononçant la promesse devenue mythique – « One day, I shall come back » – demeure, aujourd’hui encore, un sommet émotionnel rarement égalé dans l’histoire de Doctor Who.

La régénération, moteur d’une série en perpétuelle évolution

Dès ses débuts en 1963 avec une équipe composée d’Ian Chesterton, Barbara Wright, et surtout du duo grand-père-petite-fille formé par le Docteur et Susan, la série n’a cessé d’évoluer. Pourtant, le départ de Susan pose les bases du changement comme essence même du programme. Si la fameuse capacité de régénération des Seigneurs du Temps a permis à l’œuvre de se renouveler sans cesse – facilitant notamment le remplacement des acteurs principaux –, ce bouleversement initial amorce une tradition d’adieux poignants et souvent définitifs.

Tentatives de retrouvailles inachevées

L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais au fil des décennies, Susan fait quelques apparitions notables. On pense notamment à « The Five Doctors », célébration grandiose du vingtième anniversaire où elle revient brièvement aux côtés d’une nouvelle incarnation du Premier Docteur. Pourtant, jamais son destin n’a été vraiment exploré : on apprend qu’elle est bien une Seigneur du Temps familière de la régénération, mais l’essentiel reste hors-champ.

À noter également que sous l’ère Ncuti Gatwa, Susan a ressurgi par bribes : allusions appuyées, vision furtive prodiguant des conseils… Hélas, malgré l’attente palpable chez les fans, le showrunner Russell T. Davies a choisi finalement d’écarter ce potentiel retour dans une réécriture surprenante de la saison 15.

L’espoir s’effrite pour un retour réel

Pour beaucoup d’aficionados, le sentiment domine aujourd’hui que la promesse lancée par le Docteur ne sera jamais tenue. Si l’ère récente a multiplié les clins d’œil à l’héritage et à la continuité profonde de la saga, tout indique que les prochaines saisons chercheront plutôt à séduire un nouveau public qu’à réparer les regrets du passé. De fait, il paraît désormais peu probable que Carole Ann Ford, interprète originelle de Susan, puisse rejouer ce rôle culte à l’écran.

Voilà comment un simple adieu survenu au cœur des années soixante continue encore aujourd’hui de hanter les fidèles de Doctor Who, preuve supplémentaire que certaines promesses dépassent largement le cadre fictionnel…