Il y a 51 ans sortait la suite cinématographique la plus acclamée de l’histoire

Image d'illustration. Le Parrain 2Paramount Pictures / PR-ADN
Il y a 51 ans jour pour jour, une suite cinématographique acclamée par la critique voyait le jour. Ce film, considéré comme l’un des meilleurs jamais réalisés dans son genre, continue d’influencer le cinéma contemporain.
Tl;dr
- Le Parrain, 2ᵉ partie fête ses 51 ans et reste culte.
- Succès critique tardif, six Oscars remportés malgré des débuts mitigés.
- Le Parrain, 3ᵉ partie déçoit, mais une version revisitée sort en 2020.
L’héritage inégalé de « Le Parrain »
Il y a plus d’un demi-siècle, Francis Ford Coppola marquait durablement l’histoire du cinéma avec Le Parrain. Ce chef-d’œuvre de 1972, couronné de trois Oscars majeurs – dont celui du Meilleur film, du Meilleur acteur pour Marlon Brando, et du Meilleur scénario adapté – posait les bases d’une saga familiale à la fois tragique et magistrale. À travers la trajectoire de Vito Corleone et de ses fils, le public découvrait un univers où l’honneur mafieux s’entrechoquait avec la perte progressive de toute innocence.
Une suite qui transcende l’original
À peine deux ans plus tard, en décembre 1974, Coppola surprend encore avec Le Parrain, 2ᵉ partie. Cette suite va plus loin : elle éclaire par des flashbacks l’ascension de Vito Corleone (incarné cette fois par Robert De Niro) tout en dévoilant la lente métamorphose de son fils Michael (Al Pacino) en chef impitoyable. Deux époques, deux visages du pouvoir, deux hommes opposés dans leur conception même de l’honneur. Si l’accueil critique initial fut mitigé et que les recettes au box-office décevaient comparées à celles du premier volet, le temps a donné raison à ce film devenu légendaire. Aujourd’hui, avec un score impressionnant de 96 % sur Rotten Tomatoes et six Oscars – dont ceux du Meilleur film et Meilleur réalisateur –, il incarne pour beaucoup le modèle même de la suite cinématographique.
L’ombre d’un troisième acte contesté
Pourtant, la saga connaît un revers avec un troisième épisode longtemps attendu. Seize ans séparent les deux premiers volets de Le Parrain, 3ᵉ partie. On retrouve alors un Michael Corleone vieillissant dont l’empire vacille. Malgré une performance au box-office supérieure au deuxième film et sept nominations aux Oscars (notamment Meilleur film et Meilleur réalisateur), le résultat ne convainc guère : critiques mitigées (66 % sur Rotten Tomatoes) et déception des fans face à certains choix artistiques – citons par exemple la prestation discutée de Sophia Coppola.
Un dernier espoir : la réhabilitation par le montage
Mais tout n’était pas dit. En décembre 2020, pour les trente ans du film, Coppola propose une version revisitée : The Godfather Coda: The Death of Michael Corleone. Quelques ajustements narratifs plus tard, le film gagne en cohérence et trouve enfin sa place comme épilogue honorable à cette fresque familiale monumentale. La saga « Le Parrain » continue ainsi d’interroger passionnés comme néophytes sur ce que peut signifier le mot « classique » au cinéma.