Il y a 29 ans, Tim Burton signait un flop culte de science-fiction au casting inégalé

Image d'illustration. Mars AttacksTim Burton Productions / PR-ADN
Il y a 29 ans, sortait en salles le film de science-fiction de Tim Burton qui, malgré son échec commercial à l’époque, reste célèbre pour son casting exceptionnel. Ce long-métrage n’a depuis jamais été égalé par la diversité de ses acteurs.
Tl;dr
- « Mars Attacks! » : échec en salle, succès culte.
- Humour noir, casting prestigieux, mélange horreur et comédie.
- Film désormais réhabilité par une génération de fans.
Un ovni des années 90 devenu film culte
Avec le recul, difficile d’ignorer l’impact qu’a eu Mars Attacks! dans la carrière de Tim Burton. À sa sortie en 1996, cette satire loufoque de science-fiction inspirée des cartes à collectionner Topps n’a pourtant pas rencontré le succès escompté au box-office. Mais aujourd’hui, alors que le film souffle ses vingt-neuf bougies, il s’impose comme un véritable objet de culte. Pourquoi cet engouement tardif ?
Un casting cinq étoiles au service du burlesque
Impossible d’évoquer Mars Attacks! sans mentionner son impressionnante distribution. De Glenn Close à Natalie Portman, en passant par Pierce Brosnan, Danny DeVito, ou encore un double rôle pour Jack Nicholson, rares sont les films des années 90 à avoir rassemblé une telle brochette de stars prêtes à jouer le jeu du grand n’importe quoi. Certains ne font que passer – pensons à la prestation furtive de Jack Black, ou celle tout aussi éclaire de Danny DeVito – mais tous participent à l’ambiance absurde qui fait le charme du long-métrage.
L’humour noir comme moteur narratif
Le vrai tour de force du film réside dans sa capacité à conjuguer l’absurde au frisson. Certes, les effets spéciaux ont quelque peu vieilli : ces Martiens grotesques et malicieux semblent sortis d’un dessin animé déjanté, mais ils n’en restent pas moins menaçants. Quelques scènes marquent durablement la mémoire : le général Decker réduit à la taille d’un insecte puis écrasé sans vergogne par le chef martien ; ou cette séquence tendue où la « fille martienne », incarnée par Lisa Marie, infiltre la Maison-Blanche dans un jeu de séduction aussi inquiétant que grotesque.
Voici ce qui distingue « Mars Attacks! » :
- Un mélange assumé entre horreur et comédie
- Des situations volontairement excessives jusqu’au malaise
- Un second degré omniprésent, y compris dans les scènes les plus sombres
D’un flop commercial à une reconnaissance méritée
Si l’échec commercial était sans doute inévitable pour une œuvre aussi atypique – difficile d’attirer le grand public avec une farce mordante dotée d’un budget pharaonique pour l’époque –, force est de constater que l’audace a fini par payer. Le film s’est trouvé une seconde vie sur les chaînes du câble dans les années 2000, séduisant peu à peu une nouvelle génération avide de cinéma décalé. Là où un blockbuster tel que Independence Day misait sur le spectaculaire sans nuance, « Mars Attacks! » a su proposer une lecture plus espiègle et passionnée du genre.
Ce faux échec s’est mué en référence culte pour tous ceux qui apprécient les expérimentations débridées du cinéma populaire.