HTC : 3 dirigeants placés en garde à vue pour vol et escroquerie, l’action chute
HTC a été lourdement sanctionnée à la Bourse après l’arrestation et le placement en garde à vue de trois dirigeants.
HTC n’a pas voulu réagir dans le détail après l’arrestation des trois dirigeants, la société a simplement expliqué que cette enquête n’aurait pas d’impact sur l’activité. À la Bourse de Taipei, la sanction ne s’est pas fait attendre puisque l’action de HTC a subi une chute non négligeable de 6%. Depuis quelques semaines, l’entreprise devait déjà faire face à quelques difficultés dans ce domaine, cette nouvelle baisse accentue donc la tendance des derniers mois. Cette situation est tout de même préoccupante, car HTC devra redresser la barre. En effet, en 8 ans, c’est la première fois que le titre atteint 3.76 euros, soit 147.50 dollars taïwanais.
Pourquoi l’action a-t-elle chuté ?
Cette forte baisse a été enregistrée après la diffusion d’une information. Cette dernière mentionne l’arrestation et le placement en garde à vue de trois dirigeants. Ils sont mis en cause dans une affaire d’escroquerie et de vols de secrets industriels. Cette actualité a été confirmée par le vice-procureur de Taipei. Ce dernier a expliqué que l’un des cadres de l’activité recherche et innovation (Justin Huang), le directeur recherche et développement (Wu Chien-Hung) et le vice-président chargé du design des produits (Thomas Chien) avaient été interpellés dans le cadre de cette enquête. Il y a plusieurs semaines, HTC avait déposé une plainte. L’entreprise aurait surpris Thomas Chien lors d’un téléchargement de données concernant l’interface utilisateur Sense 6.0.
Frais annexe, création d’une société…
L’entreprise soupçonnait donc les trois dirigeants d’être les auteurs de fuites d’informations classées confidentielles. Face à ces déclarations, une enquête a été ouverte et les trois personnes auraient facturé des frais externes indépendants de HTC pour un montant minimum de 253 000 euros. Les policiers ont également découvert qu’ils avaient l’intention de créer leur propre entreprise design avec une nouvelle technologie d’interface. Après les interrogatoires, Thomas Chien a été libéré sous caution, mais le placement en garde à vue a été prolongé pour les deux autres dirigeants.