Google s’éloigne de Webkit et embraye sur Blink
Pour son navigateur Chrome, Google décide de miser sur un fork maison de Webkit baptisé Blink.
Tout comme Safari ou Opera depuis peu, le navigateur Chrome est aujourd’hui basé sur le moteur de rendu Open Source Webkit. Seulement voilà, afin de se libérer des contraintes imposées par le moteur (et Apple) et proposer une meilleure gestion en parallèle de multiples processus (et ainsi améliorer la stabilité du navigateur), Google a décidé que les futures versions de Chrome disposeront d’un fork (un dérivé) de Webkit, baptisé Blink.
Pour Adam Barth, un des responsables du développement de Chromium, le navigateur libre sur lequel est basé Chrome, son utilisation de Webkit est trop différente de celle des autres navigateurs ce qui a « abouti à complexifier les choses à la fois pour les projets WebKit et Chromium. Cela a ralenti le rythme de l’innovation collective ».
Opera soutient le projet et devrait donc encore une fois suivre le mouvement et adopter lui aussi ce fork de Webkit allégé de pas moins de plus de 7000 fichiers et de 4,5 millions de lignes de code. D’après Google, « Blink présentera peu d’impacts pour les développeurs. L’essentiel du travail étant en effet centré sur l’amélioration de l’architecture interne du moteur ». Les développeurs de la firme de Mountain View se sont d’ailleurs prêtés à une série de questions/réponses dans la vidéo ci-dessous.
Le monde du navigateur semble donc bouger de nouveau et l’hégémonie de Webkit s’éloigner doucement. Sur desktop en tout cas, puisque Webkit restera utilisé sur iOS. D’autant qu’en parallèle de ce changement, Mozilla lui travaille en partenariat avec Samsung autour d’un nouveau langage de programmation, Rust, et d’un nouveau moteur de rendu expérimental, Servo.