Fusion Orange-Bouygues : les petits opérateurs s’inquiètent
La FIRIP (fédération des industriels des réseaux d’initiative publique), demande à l'Etat de faire pression sur le futur groupe Orange-Bouygues pour qu'il propose leurs offres sur les réseaux d'initiative publique.
Les industriels des réseaux publics s’inquiètent face à la concurrence que pourrait représenter le rapprochement entre Orange et Bouygues Telecom, notamment sur le marché des entreprises. Préoccupée, la FIRIP interpellait dans une lettre le Premier ministre, demandant à l’Etat d’être vigilant quant à ce rapprochement.
La FIRIP espère profiter du rapprochement Orange-Bouygues
La FIRIP (fédération des industriels des réseaux d’initiative publique), rassemble tous les petits opérateurs télécoms qui, dans le cadre de plan très haut débit, déploient la fibre dans les zones les moins denses du territoire, en bénéficiant des aides de l’Etat. Ceux-ci sont inquiets, notamment à cause du retard pris par les opérateurs français concernant l’utilisation des réseaux d’initiative publique, mais aussi de la position dominatrice que pourrait amener la fusion entre Orange et Bouygues Telecom.
Ces réseaux couvrent 50% de la population et afin qu’ils soient rentables pour ces petits opérateurs, les plus grands, tels qu’Orange ou SFR doivent proposer leurs offres à leurs clients. La FIRIP pourrait donc décider de saisir l’Arcep sur ce point, elle considère que les grands opérateurs ralentissent volontairement le basculement vers la fibre de ses clients ADSL actuels.
Peur d’une trop grande concurrence du futur groupe Orange-Bouygues
En outre, les opérateurs locaux voient d’un mauvais œil la fusion entre Orange et Bouygues Telecom, le nouveau groupe pourrait alors détenir jusqu’à 75% des parts de marché des télécoms d’entreprise selon eux. Les grands opérateurs pourraient alors accaparer tout le marché, les plus petits ne pouvant pas s’aligner au niveau des tarifs pratiqués.
Le président de la FIRIP, Etienne Dugas, déclarait craindre que “les grands opérateurs verrouillent à terme le marché des télécoms d’entreprise, les initiatives des autres opérateurs étant de facto découragées du fait d’une rentabilité impossible à tenir“.