Fleur Pellerin veut supprimer les publicités des sites pirates
Fleur Pellerin et le gouvernement projettent de s’attaquer aux finances des sites pirates en supprimant la publicité sur ces derniers.
Après avoir tenté de s’attaquer aux utilisateurs des sites de téléchargement illégal, il semblerait que le gouvernement français via Fleur Pellerin prenne maintenant exemple sur la Suède en voulant affaiblir les plateformes elles-mêmes.
Cette lutte contre les sites pirates peut sembler peine perdue tant ces derniers semblent puissants et parviennent à renaître de leurs cendres assez rapidement après leur mise à mort. Dernier exemple en date, le site de partage de fichiers .torrent The Pirate Bay qui a été remis en ligne par sa communauté à peine une semaine après sa fermeture par le gouvernement suédois.
La France, avec la ministre de la Culture et de la Communication Fleur Pellerin en figure de proue, ne semble pas se décourager et est en passe de lancer un nouveau projet qui vise à assécher les ressources des sites de partage de contenu illégal.
Fleur Pellerin veut limiter la publicité sur les sites pirates
En temps de guerre, la maîtrise des ressources est un enjeu primordial ! Fleur Pellerin l’a bien compris puisqu’elle veut s’attaquer au principal pourvoyeur des sites pirates, à savoir les régies de publicités sur Internet. Les administrateurs de sites pirates profitent du fort trafic généré sur leur plateforme pour monétiser ces dernières grâce à la pub et tirer de gros revenus qui leur permettent de rapidement retomber sur leurs pattes en cas de coup dur.
C’est pour cela que la ministre a missionné Julien Neutre, chargé de mission auprès de la présidente du Centre National du Cinéma et de l’image animée, de rédiger une charte en collaboration avec les publicitaires « dans une démarche volontaire d’éviction des sites ne respectant pas le droit d’auteur et les droits voisins »
S’inspirer de la Grande-Bretagne
C’est la présidente d’HADOPI, Mireille Imbert-Quaretta qui a suggéré de s’attaquer aux revenus publicitaires des sites pirates en s’inspirant de ce qui est déjà en place outre-Manche.
Depuis avril 2014, le pays a en effet fourni une liste des principaux sites de téléchargement illégal aux régies publicitaires. Ces derniers avaient ensuite le choix de continuer à faire de la publicité sur les sites concernés ou non. Pour aller plus loin, le gouvernement britannique a lancé le projet Sunblock qui diffuse des bannières de publicité avertissant les internautes qu’ils se trouvent sur un site pirate.
Si le plan d’action du Gouvernement français n’a pas encore été précisé, la charte mise en place sera publiée en février 2015 avec la liste des sites Internet « violant massivement le droit d’auteur ».