Facebook condamné à une amende par la CNIL pour ses manquements
La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) a, hier, condamné le géant des réseaux sociaux, Facebook, à une amende de 150.000 euros pour ses nombreux manquements et ses pratiques.
L’autorité française de contrôle de la protection des données enquêtait depuis des mois sur les pratiques du réseau social Facebook. Après une première mise en demeure, la CNIL a finalement condamné, hier, le réseau social américain à une amende de 150.000 euros.
La CNIL pointe les nombreux manquements de Facebook
C’est par un communiqué de presse, publié hier par la CNIL, que l’autorité a annoncé avoir sanctionné les sociétés « Facebook INC » et « Facebook Ireland ». La condamnation d’hier est donc l’épilogue d’une vaste enquête qui avait débuté en 2015 après que le réseau social ait modifié sa politique d’utilisation des données. Des contrôles avaient été conjointement menés par différentes autorités de protection européennes.
Selon le communiqué de presse, la CNIL aurait notamment : « constaté que FACEBOOK procédait à la combinaison massive des données personnelles des internautes à des fins de ciblage publicitaire. Il a aussi été constaté que FACEBOOK traçait à leur insu les internautes, avec ou sans compte, sur des sites tiers via un cookie ».
Une mise en demeure préalable à la sanction
Le communiqué de presse de l’autorité de contrôle française rappelle qu’en janvier 2016, les deux filiales de Facebook avaient fait l’objet d’une première mise en demeure de se mettre en conformité avec la loi Informatique et libertés dans les trois mois. Ce délai avait été prolongé une fois à la demande du réseau social. Passé cette période, les réponses apportées par les filiales du réseau social n’ont alors pas satisfait l’autorité française qui avait alors désigné un rapporteur afin de mettre en place une sanction.
Celle-ci, est tombée hier et, au regard des manquements du réseau social, la CNIL a donc condamné Facebook et sa filiale irlandaise à une amende de 150.000 euros justifiée par le nombre important de manquements, leur gravité mais aussi et par le nombre d’utilisateurs français concernés par ces pratiques illégales d’utilisation des données personnelles, d’absence d’information claire et d’utilisation abusive de ces informations.