Drones : un marché qui explose tout comme ses domaines d’applications
Vendredi et samedi avait lieu à Nantes le premier salon "Drone Experience Festival". L'occasion d'en apprendre un peu plus sur le futur du marché des drones civils.
Le marché des drones civils dans notre pays est en pleine expansion. Toutefois, il peine encore à générer des emplois, la majorité des acteurs ayant un statut d’auto-entrepreneur. Les applications des drones civils sont multiples et ces robots volants sont utilisés dans divers secteurs.
Drones civils : un marché au fort potentiel
A l’occasion du salon “Drone Experience Festival” qui s’est déroulé les 18 et 19 septembre à Nantes, la Fédération Professionnelle du Drone Civil (FPDC), qui y était présente, à eu l’occasion de répondre à l’AFP à propos du marché des drones civils en France. Actuellement, on compte 2000 exploitants, alors que l’an dernier ils n’étaient que 460. Ce marché génère environ 3500 emplois et compte à peu près une centaine de constructeurs.
“Ce n’est pas énorme car aujourd’hui 80% des opérateurs ont un statut d’auto-entrepreneur. On en est encore sur les frémissements de la filière qui se structure, mais ça évolue assez vite, les gens commencent à se regrouper et il y a de plus en plus d’entreprises qui ont entre cinq et dix salariés. D’ici dix ans, on devrait arriver à multiplier le nombre d’emplois par 20“, estimait la déléguée de la FDPC pour le Centre-Ouest, Anne-Marie Haute.
L’inspection industrielle : le futur des drones civils
A l’heure actuelle, les drones sont surtout utilisés dans le secteur audiovisuel. Selon Mme Haute, dont l’entreprise Eagle View profitait du salon pour présenter une machine qui offre 1 heure d’autonomie alors qu’actuellement la moyenne est plutôt de 10 à 15 minutes, l’inspection industrielle qui ne représente que 30% du marché à l’heure actuelle devrait d’ici 5 ou 6 ans occuper la même proportion que l’audiovisuel et de fait stimuler l’emploi.
De tels appareils peuvent servir à “détecter des microfissures sur les pales d’éoliennes en mer après un coup de tonnerre, impossibles à mesurer à la longue-vue et à prendre en photo quand on est sur un bateau avec la houle“, précisait Loïc, un employé de la société Eagle View. Il est également possible de concevoir des appareils sur mesure pour “vérifier en quelques minutes le bon fonctionnement ou non de 200 panneaux solaires dans un champ à l’aide d’une caméra thermique” continuait-il. La SNCF en utilise également pour vérifier l’état de son réseau depuis les airs.
Ces petits appareils volants, qui à terme seront capables de voler de façon autonome en évitant les objets, selon Anne-Marie Haute, pourront tout aussi bien intéresser les services de sécurité et de secours.