Drone de demain : Ils créent la première méduse volante
Des ingénieurs de l'Université de New York ont annoncé ce mercredi avoir conçu la première méduse volante au monde, le drone de demain.
Avec un poids plume de seulement 2,1 grammes, cet engin est capable de stationner et se déplacer dans l’air en battant des ailes selon un mouvement qui reproduit la nage des méduses. Leif Ristroph, qui travaille au Laboratoire de mathématiques appliquées de l’Université de New York, a indiqué qu’ils cherchaient à la base à fabriquer un robot insectoïde qui serait une alternative à l’hélicoptère. “Finalement, nous avons abouti à quelque chose d’un peu bizarre, la méduse.”
Cela fait bien longtemps que la méduse fascine par son mode de déplacement aussi sommaire qu’efficace. Les ingénieurs de l’Université de New York ont reproduit ce mode de déplacement pour faire voler leur méduse, à l’aide de quatre ailes de 8 cm de long. Le mécanisme, alimenté par un tout petit moteur relié à un vilebrequin, ouvre et ferme les ailes à raison de 20 battements par seconde. Le résultat est très convaincant, “si on le cogne, il se stabilise tout seul. Pour changer de direction, il suffit de faire battre l’une des quatre ailes plus vite que les autres.” explique Leif Ristroph.
Inspirés par les films des années 1900
Outre la méduse, les chercheurs se sont intéressés aux pionniers de l’aviation et leurs machines volantes qui tentaient d’imiter les insectes. “Nous avons été en partie inspirés par des films des années 1900, lors des premiers essais de vol. Ils étaient très créatifs à l’époque, ils avaient plein de bonnes idées, mais aussi quelques mauvaises.”
Encore à l’état de prototype de laboratoire, le concept devrait cependant être protégé par l’Université de New York. Les ingénieurs comptent maintenant s’attaquer à la batterie embarquée, le prototype actuel était alimenté par un câble électrique.
Satisfait, Leif Ristroph estime qu’il reste tout de même beaucoup de travail à accomplir et espère que l’on trouvera prochainement des applications civiles à ces drones. “J’imagine déjà qu’on puisse lâcher un essaim d’une centaine d’engins, qui se déploient au-dessus d’une ville pour mesurer la pollution de l’air.”