Les démos de Magic Leap étaient bourrées d’effets spéciaux
Selon le site « The Information », la start-up spécialisée dans la réalité augmentée « Magic Leap » est très loin de pouvoir proposer ce qu’elle montrait dans ses démonstrations.
C’était sans doute trop beau pour être vrai. Les vidéos de démonstration de « Magic Leap » ont fait rêver beaucoup d’utilisateurs mais aussi d’investisseurs. Valorisée à 4,5 milliards de dollars, l’entreprise devait sortir ses premiers appareils l’année prochaine. Mais, selon les révélations du site américain « The Information », les vidéos étaient remplies d’effets spéciaux et l’entreprise serait très en retard sur la concurrence.
Les effets spéciaux d’Avatar
L’entreprise avait fait rêver. Fondée en 2011 par Brian Schowengerdt et Rony Abovitz, elle annonçait une technologie révolutionnaire en matière de réalité augmentée. Une vidéo montrait ainsi des hologrammes de R2-D2 et C3-PO avec une précision et un réalisme époustouflants. Un simple casque allait suffire selon l’entreprise pour projeter le monde réel dans le virtuel.
Mais il semblerait que l’entreprise en soit encore très loin. Les vidéos que l’entreprise présentait comme réalisées directement depuis ces appareils avaient en effet reçues un véritable lifting. C’est l’entreprise néo-zélandaise Weta Workshop, en charge des effets spéciaux du film Avatar, qui s’occupait de donner l’illusion que la technologie était parfaite. Le matériel lui-même serait aussi très en retard. « Magic Leap » n’a pour l’instant toujours pas pu miniaturiser sa technologie dans un simple casque. Celui-ci doit être connecté à un ordinateur par de nombreux câbles pour fonctionner.
Magic Leap se refuse à commenter
Comment est-il possible que l’entreprise ait pu bluffer le monde de la technologie ? C’est avant tout par con culte du secret. Très peu de personnes ont été autorisées à tester le matériel de la marque. Sur les promesses des vidéos, « Magic Leap » a réussi à lever 1,4 milliard de dollars auprès d’investisseurs comme Google, Alibaba ou Qualcomm.
L’entreprise a pour l’instant refusé de commenter ces révélations et ne souhaite toujours de faire des démonstrations publiques.