Cross-network : Sony réplique et tempère les ambitions de Microsoft
La semaine dernière, Microsoft annonçait développer une technologie visant à permettre aux joueurs de plateformes différentes de jouer ensemble via le "Cross-Network". Sony répond aujourd'hui à cette révélation pour calmer le jeu.
Dans une lettre à ses joueurs, Microsoft annonçait la semaine dernière avoir ouvert une nouvelle possibilité aux développeurs : l’intégration du “cross-network” permettant aux joueurs sur Xbox One et sur Windows 10 de partager des parties en réseau via le Xbox Live. En forme de clin d’œil (ou de défi), la firme de Redmond invitait également les développeurs d’autres plateformes, notamment Sony, à se joindre à ces nouvelles possibilités ouvertes aux joueurs.
Rocket League, un titre cross-over entre simulations de course et de football, sera le premier à en profiter. Microsoft précise cependant que la décision d’autoriser cette fonction ou non appartiendra aux développeurs et que les joueurs auront de leur côté le choix d’activer ou non l’option, pour rester strictement en compagnie d’autres membres du Xbox Live lorsqu’ils le souhaitent.
Sony calme le jeu
Si à l’annonce de Sony les joueurs ont directement pensé à la possibilité de jouer entre consoles Xbox et PlayStation 4, cette perspective a très rapidement été sabordée par Shuhei Yoshida. Le président de Sony Computer Entertainment Worldwide Studios, par le biais d’Eurogamer, a apporté une réponse au débat plutôt mitigée :
« Le PC est une plateforme ouverte, le cross-network se fait donc plus directement et plus facilement. En revanche, connecter deux réseaux fermés différents est beaucoup plus compliqué et nous devons travailler avec les développeurs et les éditeurs pour comprendre ce qu’ils essayent d’accomplir. Nous devons aussi nous pencher sur l’aspect technique — et l’aspect technique pourrait bien être le plus facile à régler. Nous devons aussi regarder les problèmes de conditions d’utilisation ainsi que de business. »
Un départ du mauvais pied
Cette manière de tempérer les ambitions de Microsoft en invoquant des problématiques d’ordre techniques, juridiques et commerciaux, est autant une prise de recul qu’une stratégie commerciale. Microsoft a fait grand bruit avec son annonce, ce qui n’a pas manqué de braquer Sony, leader sur le marché des consoles. Il ne faut pas oublier que la logique d’une seule communauté de joueurs nuirait grandement à Sony, qui a plusieurs fois pris le parti de vendre ses consoles avec des titres en exclusivité. On en saura plus dans les mois qui viennent sur l’implication réelle que la société nippone désire avoir dans ce débat.