Controverse après l’implantation d’un gène humain dans des singes en Chine
Un gène du cerveau humain a été implanté à des singes en Chine dans le cadre d'une étude sur l'évolution de l'intelligence humaine. Une controverse sur le plan éthique.
Pour cette étude, 11 macaques rhésus ont reçu des versions humaines du gène MCPH1, un gène que l’on croit jouer un rôle important dans le développement du cerveau. Les singes ont ensuite passé plusieurs IRM et effectué des tests de mémoire pour déterminer s’ils parvenaient à se souvenir de couleurs et de formes sur un écran. Seuls 5 animaux ont survécu.
Un gène humain implanté dans des singes humains
Les cerveaux de ces singes ont mis plus de temps à se développer mais les animaux obtenaient de meilleurs résultats aux tests de mémoire à court terme et offraient un temps de réaction plus court que des singes vivant dans la nature. “Nos résultats montrent que des primates transgéniques non-humains (en dehors des espèces de grands singes) ont le potentiel pour fournir un aperçu important – et potentiellement unique – concernant des questions fondamentales sur ce qui rend l’homme unique“, peut-on lire dans l’étude.
suscite la controverse
Cette expérience est la dernière d’une série de recherches biomédicales effectuées en Chine qui ont suscité une vive controverse sur le plan éthique. Le macaque rhésus, bien que très proche génétiquement de l’Homme, reste plutôt éloigné mais cet argument n’a pas convaincu les sceptiques : “Dans l’imaginaire populaire, on se retrouve tout simplement dans ‘La Planète des Singes’“, commentait la bioethicienne Jacqueline Glover.
En Janvier dernier, une équipe de scientifiques Chinois avait cloné cinq singes. En Novembre 2018, le chercheur He Jiankui avait fait naître deux bébés humains dont les gènes avaient été modifiés pour les protéger du virus du SIDA. Critiqué par Pékin et la communauté scientifique internationale, l’homme avait finalement été démis de ses fonctions à l’Université du Sud de la Chine.