Cette nouvelle BD s’impose déjà comme l’œuvre de science-fiction incontournable de 2025

En 2025, une bande dessinée inédite s’impose déjà comme la référence incontournable du genre science-fiction. Ce nouvel ouvrage attire l’attention des amateurs et spécialistes, s’affirmant comme l’œuvre à suivre dans le paysage culturel de l’année.

Quand la science-fiction éclaire la réalité

Derrière les capes et les super-pouvoirs, le multivers n’a jamais été aussi proche de notre actualité. Avec « Assorted Crisis Events », scénarisé par Deniz Camp, dessiné par Eric Zawadzki et mis en couleurs par Jordie Bellaire, la bande dessinée américaine détourne habilement les codes du genre pour interroger notre rapport à l’autre, au travers d’une allégorie puissante sur la crise migratoire contemporaine.

L’expérience du multivers au service d’un propos social

Depuis son premier numéro, présenté comme un « Crisis on Infinite Earths chez les gens ordinaires », la série place le spectateur face à une question : que se passerait-il si une crise cosmique frappait non pas des héros, mais chacun de nous ? Chaque épisode s’attache à différents personnages anonymes pris dans l’effondrement de leur réalité. Mais c’est avec son troisième opus, salué comme l’un des meilleurs comics récents, que « Assorted Crisis Events » impose sa force narrative.

Ce numéro plonge dans la ville fictive de Hearth, dédoublée entre deux univers parallèles : « Hearth-One », où le monde vacille mais reste vivable, et « Hearth-Two », déjà ravagée par l’apocalypse. Les habitants de Hearth-Two cherchent refuge chez leurs doubles plus chanceux ; ceux-ci oscillent entre accueil poli puis rejet brutal, alimenté par la peur et un discours politique xénophobe.

Miroir déformant mais fidèle du monde contemporain

Le procédé visuel marque : chaque page gauche expose Hearth-One, chaque page droite Hearth-Two. Cette structure binaire contraint le lecteur à confronter simultanément deux réalités — un choix qui évoque les expérimentations de « Watchmen ». La narration souligne ainsi nos mécanismes d’évitement : combien détournons-nous les yeux devant la misère ou le sort des exilés ?

Quelques éléments rendent ce parallèle troublant :

• Migrations massives : Les réfugiés sont affublés de brassards numérotés, rappelant des pages sombres de l’Histoire.
• Peur de l’autre : Une frange politique instrumentalise leur arrivée pour asseoir son pouvoir.
• Miroir social : Le slogan des habitants — « Aime ton prochain » — se heurte vite à la montée de la défiance.

Au final, lorsque la haine l’emporte, c’est toute la ville qui part en flammes — un avertissement peu subtil mais sans doute nécessaire aujourd’hui.

Bilan et perspectives pour la série

Ce troisième volet montre à quel point le récit d’anticipation, loin du simple divertissement pop-corn, sait questionner frontalement notre humanité. « Assorted Crisis Events #1-3 » sont déjà disponibles ; la suite est attendue pour le 25 juin 2025. Il serait dommage de détourner le regard.