Ces acteurs nommés à la fois aux Oscars et aux Razzie pour un même rôle

Image d'illustration. OscarsADN
Certains acteurs ont vécu une expérience unique à Hollywood : être nommés à la fois aux Oscars et aux Razzie Awards pour une même performance. Retour sur ces parcours singuliers, entre reconnaissance suprême et critique acerbe de l’industrie.
Tl;dr
- Oscar et Razzie parfois attribués pour le même rôle.
- James Coco, Amy Irving, Glenn Close : cas emblématiques.
- Reconnaissance et critiques coexistent à Hollywood.
Quand l’Oscar flirte avec le Razzie
Il existe des moments paradoxaux dans la carrière d’un acteur où la reconnaissance suprême côtoie la plus mordante des remises en question. Recevoir un Oscar — aussi appelé Academy Award — demeure un rêve pour nombre de comédiens, synonyme d’apogée artistique depuis 1929. Pourtant, un revers inattendu peut s’ajouter à ce prestige : une nomination aux Golden Raspberry Awards, affectueusement appelés Razzies, qui raillent chaque année les pires performances du septième art.
À Hollywood, décrocher un Oscar ou simplement y être nommé laisse une empreinte indélébile sur un parcours. À l’inverse, se voir épinglé par les Razzies relève d’une forme de satire institutionnalisée, entamée en 1981 dans le salon de leur créateur, John J. B. Wilson. L’ironie veut qu’à de rares occasions, certains acteurs connaissent cette double reconnaissance — positive et négative — pour un même rôle.
Ces rôles qui divisent : du génie au fiasco ?
Trois cas illustrent ce grand écart inattendu entre distinction et sarcasme : James Coco, Amy Irving, et Glenn Close. Ils ont tous été salués (ou blâmés) simultanément par l’Académie des Oscars et les Razzies pour une seule et même interprétation.
Voici quelques exemples marquants :
- James Coco, dans « Only When I Laugh » (réalisé par Glenn Jordan). Son rôle de Jimmy Perrino lui a valu une double nomination, tandis que l’Oscar a finalement échappé à ses mains au profit de John Gielgud, et que le Razzie est revenu à Steve Forrest.
- Amy Irving, avec « Yentl » de Barbra Streisand. En incarnant Hadass Vishtower, elle a captivé autant qu’elle a laissé perplexe, perdant face à Sibyl Danning (Razzie) et à Linda Hunt (Oscar).
- Glenn Close, dans « Hillbilly Elegy » réalisé par Ron Howard. Malgré son statut d’actrice plébiscitée, sa prestation controversée lui vaut d’être citée aux deux cérémonies. Elle est devancée par la Sud-Coréenne Yuh-jung Youn aux Oscars et par la jeune danseuse-actrice Maddie Ziegler aux Razzies.
Derrière les statuettes, la subjectivité du cinéma
De telles situations soulignent à quel point l’appréciation artistique oscille entre admiration et rejet. Les mêmes performances peuvent susciter enthousiasme ou dérision selon les critères ou le contexte du moment. Ces anecdotes rappellent que Hollywood reste imprévisible ; le verdict du public ou des jurys varie sans préavis.
Derrière l’apparat des récompenses se cache la vulnérabilité du métier : passer en quelques semaines du statut d’icône encensée à celui de cible favorite de l’humour grinçant. À chacun alors d’assumer avec panache sa place au palmarès… ou au bêtisier du septième art.