Ce film de science-fiction audacieux de Hugh Jackman sorti en 2021 mérite d’être redécouvert

Image d'illustration. ReminiscenceFilmNation Entertainment / PR-ADN
Sorti en 2021, le film de science-fiction porté par Hugh Jackman n’a pas rencontré le succès escompté. Pourtant, malgré son échec en salles, ce projet ambitieux pourrait mériter aujourd’hui une réévaluation par le public.
Tl;dr
- Sortie simultanée de « Reminiscence » en salles et streaming.
- Échec commercial malgré une vision SF originale de Lisa Joy.
- Le film explore mémoire, nostalgie et changement climatique.
Un pari risqué pour Warner Bros.
Lorsque la pandémie de COVID-19 a bouleversé l’industrie du cinéma en 2021, les studios ont dû improviser. Certains films de Warner Bros., comme « Judas and the Black Messiah » ou « Godzilla vs. Kong », ont ainsi bénéficié d’une sortie inédite : simultanément en salles et sur la plateforme HBO Max. Si certains titres ont su tirer leur épingle du jeu, d’autres n’ont pas rencontré le succès escompté. C’est le cas de « Reminiscence », porté par Hugh Jackman et Rebecca Ferguson, qui s’est révélé être un échec commercial malgré des ambitions affichées.
L’audace visuelle d’une première réalisation
Pour sa première incursion derrière la caméra, la co-créatrice de « Westworld », Lisa Joy, imagine un futur marqué par le changement climatique, où des villes telles que Miami sont partiellement englouties. La vie quotidienne se réinvente : les voitures cèdent la place aux bateaux, tandis que l’aspiration à la nostalgie devient une ressource précieuse. Ce désir d’évasion se matérialise grâce à une machine capable de replonger ses utilisateurs dans leurs souvenirs, baptisée « Reminiscence ».
Mélange des genres et influences assumées
Au cœur du récit, on retrouve Nick Bannister (Jackman), vétéran d’une guerre sans nom et opérateur de cette étrange technologie, dont l’existence bascule lorsqu’il croise Mae (Ferguson), chanteuse mystérieuse disparue aussi soudainement qu’elle est apparue. Sa quête effrénée réveille une atmosphère typique du film noir des années 40, entre narration intérieure – citons par exemple : « si des fantômes existent, c’est nous qui hantons le passé » – et questionnements existentiels.
Si le film ne révolutionne pas le genre, il réussit toutefois à mêler avec brio science-fiction et néo-noir. Les influences de classiques comme « Blade Runner » ou « Chinatown » s’entrelacent au fil d’un récit où l’humanité s’accroche désespérément à ses souvenirs pour affronter un monde dévasté.
Sous les eaux, une beauté étrange
Les équipes techniques menées par le chef opérateur Paul Cameron et le chef décorateur Howard Cummings offrent à cette dystopie une esthétique singulière ; certaines scènes sous-marines dans un ancien palace cinématographique illustrent avec force cette ambiance à la fois poétique et désenchantée. On retient notamment :
- L’atmosphère immersive portée par une direction artistique ambitieuse.
« Reminiscence », bien qu’imparfait, mériterait peut-être une seconde chance auprès du public tant il intrigue par sa vision du futur et sa réflexion sur l’addiction aux souvenirs dans un monde en ruine.