Bill Gates commande un excentrique yacht à 588 millions d’euros propulsé à l’hydrogène
On peut être un grand philanthrope et s'offrir un superyacht de 112 mètres de long, si l'on en croit la dernière acquisition de Bill Gates. Créée par la firme de design Sinot, le vaisseau sera disponible en 2024.
Véritable monstre marin, le superyacht Aqua de la firme Sinot a été présenté en 2019 lors du Monaco Yacht Show, une foire présentant des yachts ambitieux chaque année depuis 1991. Réservés aux plus riches de la planète, ces excentricités qui naviguent sur les mers et les océans de par le monde sont des condensés de luxe. L’Aqua peut ainsi héberger 14 invités et 31 membres d’équipage, est doté d’une salle de sport, d’un salon de beauté, d’un salon de massage, d’une piscine à débordement, d’une salle de cinéma, de cabines VIP et d’un pavillon pour le propriétaire — l’ensemble avec vue sur la mer, bien entendu. Toutefois, tout le luxe exposé dans ce yacht n’est rien à côté de la pièce maîtresse qui permet au navire de se mouvoir : des réservoirs d’hydrogène. L’Aqua a en effet une particularité qui le rend plus propre — dans ses déplacements tout du moins, la conception est autre histoire — il est propulsé à l’hydrogène.
Propre sur lui…
Le navire de 112 mètres de long cache deux énormes cuves d’hydrogène à son dernier niveau, d’une capacité de 28 tonnes chacune, qui abritent l’élément chimique conservé sous vide à -253 degrés Celsius. Ce carburant générera de l’énergie pour les deux moteurs et propulseurs d’un mégawatt via des piles à combustible embarquées qui mélangent hydrogène et oxygène pour produire de l’électricité. Selon le journal anglais The Sunday Telegraph, il ne se jètera à l’eau qu’à partir de 2024, au mieux.
… en apparence
Les cuves d’hydrogène marquées d’un gros H2 devraient permettre selon la fiche technique du yacht de parcourir 3 750 miles, soit peu ou prou la distance séparant New York de Londres. La vitesse de croisière est comprise entre 10 et 12 nœuds, avec une vitesse maximum de 17 nœuds. Cependant, outre l’empreinte carbone inhérente à la production de ce monstre marin, un moteur diesel trouve aussi place dans la navire, car les stations pouvant fournir de l’hydrogène ne courent pas les rues. Bill Gates réaffirme avec cet achat son intérêt pour les énergies propres, après avoir investi dans la start-up californienne Heliogen qui cherche à condenser l’énergie solaire pour produire de la chaleur et alimenter des machines industrielles.