Apple App Store : les informations de la section “vie privée” ne sont pas toujours exactes
Apple œuvre pour le respect de la vie privée et des données personnelles de ses utilisateurs. Cette protection prend diverses formes. Il y a notamment un aspect purement informatif.
Apple se démarque de nombre des géants de la tech en s’engageant pour le respect de la vie privée et des données personnelles de ses clients. Et la firme de Cupertino prend des mesures en ce sens assez régulièrement. Récemment, un engagement a fait grincer beaucoup de dents, celui de laisser le choix aux utilisateurs d’être traqué ou non via l’IDFA. Les développeurs sont aussi tenus d’expliciter les usages des données personnelles sur les fiches des applications disponibles sur l’App Store.
La section “vie privée” sur les fiches l’App Store, une bonne idée en soi
La firme de Cupertino a récemment mis en place cette nouvelle règle pour les nouvelles applications soumises à l’App Store et pour les nouvelles mises à jour d’applications existantes. Cette nouvelle directive oblige les développeurs à remplir une section “vie privée” dans laquelle sont explicités les différentes données collectées et leurs traitements associés.
L’idée derrière cette nouvelle obligation est simple : Apple veut que les applications soient plus transparentes et offrent aux utilisateurs le choix d’aller trouver une app alternative s’ils estiment que celle-ci est trop indiscrète. Cette nouvelle directive est en elle-même une bonne idée mais il s’avère aujourd’hui que son implémentation est trop laxiste. Ou tout du moins pas suffisamment rigoureuse aux yeux d’Apple.
mais une implémentation trop laxiste pour être véritablement efficace
Un rapport de The Washington Post révèle que nombre d’applications qui ont effectivement rempli cette section “vie privée” fournissent des informations inexactes, voire totalement fausses. Le rapport en question cite une application baptisée Satisfying Slime Simulator, une application antistress, qui affirme ne pas partager de données avec Facebook mais une rapide enquête a montré que c’était pourtant le cas.
Le problème ici est que les informations de la section “vie privée” sont fournies par les développeurs eux-mêmes, ce qui signifie que si un développeur veut être malhonnête avec ses utilisateurs, il peut tout à fait l’être. Et bien qu’Apple affirme mener des enquêtes poussées sur ces déclarations, étant donné le nombre d’applications sur l’App Store, sans parler de leurs mises à jour, il est facile de comprendre comment des applications peuvent passer au travers. La firme de Cupertino a déjà averti cependant : les applications qui pratiquent ce genre de fausses déclarations peuvent être supprimées du store. Un nouveau jeu du chat et de la souris pour les développeurs malhonnêtes…