Amazon : des algorithmes sont là pour surveiller et licencier certains employés
Une nouvelle fois, les conditions de travail chez Amazon sont préoccupantes, des logiciels de surveillance repèrent et licencient les employés ne respectant pas les quotas.
Ayant par le passé déjà fait l’objet de poursuites pour mauvaises conditions de travail et exploitation de ses employés, le géant Amazon utiliserait un logiciel automatique pour surveiller, comparer, voire licencier ses salariés.
Une IA pour licencier les employés
Selon des renseignements ayant fuité et des documents parvenus entre les mains du site The Verge, il semblerait qu’au sein de l’entreprise Amazon on surveille étroitement les employés. Les informations recueillies tendent à démontrer que le géant de la vente en ligne utilise des logiciels pour surveiller l’activité professionnel de ses salariés.
Le but de cette pratique, toujours selon les documents serait d’établir la rentabilité ou non d’un employé, la démarche pouvant aller jusqu’à son licenciement automatique. Dans le courrier d’un avocat représentant l’enseigne, on peut notamment lire que « Les systèmes d’Amazon suivent le taux de productivité de chaque individu », et que « Ces systèmes génèrent automatiquement des messages d’alerte ou de cessation d’emploi ».
Dans les faits, cela revient à dire que la surveillance des employés, et également le cas échéant le processus décisionnel, sont laissés à la charge d’une sorte d’intelligence artificielle, sans même que soit nécessaire l’intervention d’un gestionnaire humain.
Mauvaises conditions de travail chez Amazon
Pour ce qui est des critères d’évaluation de ces employés, les informations communiquées montre qu’Amazon estime leur productivité en fonction du nombre de paquets scannés. Non seulement une interruption trop prolongée fait l’objet d’un avertissement automatique, mais un quota journalier, voire horaire, doit être respecté.
Selon The Verge, certains salariés auraient même reporté qu’ils limitaient leurs pauses cigarettes/WC pour maximiser leur nombre de colis par heure. Plusieurs centaines de salariés auraient été licenciés selon le processus soulevé ici, suite à un non respect de cette productivité.
Amazon, qui a plusieurs reprises a déjà fait l’objet de suspicions et d’affaires relatives aux mauvaises conditions de travail et à la pression permanente de ses employés, avait déjà dû en 2018 doubler le salaire de nombreux salariés américains considérés comme jusqu’alors exploités.