Abus de position dominante : Google blanchi par la FTC
Le gendarme américain du commerce a clos une enquête menée sur Google.
Le géant du web, accusé d’abus de position dominante, échappe ainsi à un procès.
Google s’en sort, mais pas indemne. La FTC, le gendarme américain du commerce a clos une enquête ouverte en juin 2011 à son encontre, portant sur un éventuel abus de position dominante. La firme de Mountain View échappe donc à un procès et une amende. Le groupe était accusé par ses concurrents, notamment Microsoft, de manipuler les algorithmes de son moteur de recherche, afin de mettre en avant ses propres services au détriment de ceux des autres.
“Google a sans aucun doute pris des mesures énergiques pour obtenir un avantage sur des fournisseurs concurrents de services de recherche”, a estimé Beth Wilkinson, une conseillère extérieure de la FTC. Mais “les preuves n’ont pas montré que les mesures de Google en ce domaine étouffaient la concurrence en violation de la loi américaine”, a-t-elle ajouté.
“La conclusion est claire : les services de Google sont bons pour les utilisateurs et bons pour la concurrence”, s’est félicité pour sa part David Drummond, le responsable juridique de Google, sur le blog officiel du groupe.
Engagements de Google
Toutefois, si Google a été blanchi, il devra s’engager à laisser ses concurrents accéder à sa plateforme de publicités en ligne AdWords, sous peine de poursuites judiciaires. L’accès à cette dernière permettra aux annonceurs de mener des campagnes publicitaires sur des sites concurrents.
Initialement, l’enquête a été ouverte suite au rachat de Google de Motorola Mobility 12,5 milliards de dollars et ses quelque 24.000 brevets et applications. Une acquisition qui pouvait compromettre la libre concurrence dans le domaine de la téléphonie mobile. Sur ce point, le géant devra laisser les autres acteurs utiliser ses technologies de façon “justes, raisonnables et non discriminatoire”.
Bien évidemment, les détracteurs de Google ne sont pas satisfaits de la décision de la FTC. Selon eux, la firme de Mountain s’en tirait à trop bon compte. “La décision de la FTC dans cette affaire est faible et, pour être franc, étonnante”, a estimé Dave Heiner, directeur juridique adjoint de Microsoft.
Google s’en sort donc plutôt bien outre-Atlantique, mais la firme reste toujours sous le joug d’une enquête de la Commission européenne. Il devra d’ailleurs présenter ses engagements ce mois-ci sur la même question.