Ugrunaaluk kuukpikensis : le dinosaure qui venait du froid
Une équipe de chercheurs venant des Universités de Floride et d'Alaska ont annoncé cette semaine la découverte d'un nouveau dinosaure qui pouvait vivre à des températures très basses.
Les dinosaures ne vivaient pas que dans les régions tropicales, une nouvelle espèce a été découverte dans le nord de l’Alaska. Baptisé Ugrunaaluk kuukpikensis ce dinosaure herbivore à bec de canard vivait dans cette région froide il y a 69 millions d’années. De quoi relancer le débat sur le métabolisme de ces grands reptiliens.
Des fossiles de dinosaure retrouvés en Alaska
Cette semaine des chercheurs de Floride et d’Alaska ont révélé la découverte de fossiles appartenant à un dinosaure ayant vécu dans le nord de l’Alaska au crétacé supérieur, il y a environ 69 millions d’années. Celui-ci était herbivore et pouvait mesurer jusqu’à 9 mètres. Les ossements retrouvés permettent de déterminer qu’ils appartenaient à un troupeau de jeunes mesurant de 1 à 3 mètres. Ils ont été découverts suite à des fouilles dans la formation rocheuse de Price Creek, une région où de nombreux fossiles ont été retrouvés auparavant.
Membre de la famille des hadrosaures, ou “dinosaure à bec de canard”, ce dinosaure se déplaçait sur ses pattes de derrière et se nourrissait de conifères.
Les dinosaures vivaient aussi dans les régions polaires
Bien que le climat dans cette région du globe devait être plus clément à l’époque de Ugrunaaluk kuukpikensis, cette espèce de dinosaure à quand même dû se confronter à des températures ne dépassant pas 6 degrés et à des longues nuits polaires. Une telle découverte remet en cause les théories des spécialistes comme quoi les dinosaures ne pourraient survivre au froid. “Ces dinosaures ont vécu à l’extrême limite de ce que nous les pensions physiquement capables d’endurer” déclarait Patrick Druckenmiller, un professeur de géologie à l’université de l’Alaska de Fairbanks. Pour Greg Erickson, professeur de biologie à l’université de Floride, “la découverte d’un fossile change tout ce que nous savions sur la physiologie des dinosaures“.