Test Logitech G603

Par Antoine Roche publié le 25 septembre 2017 à 16h00.
Tech
Logitech G603

Logitech G603

7 /10

Notes

  • Logitech G603
    7

Avantages

  • Sobre et confortable
  • Autonomie solide
  • Capteur performant
  • Double connectivité

Inconvénients

  • Trop peu de fonctionnalités pour son prix
  • Molette décevante

Envie de couper le cordon de votre souris sans pour autant sacrifier les performances d'un bon vieux câble ? C'est ce que propose la Logitech G603, dont voici le test.

Introduction

Avec la souris G603, Logitech propose un produit simple avec un seul objectif : disposer d’un produit gamer sans-fil dont les performances (temps de réponse, précision ou encore autonomie) sont aussi bonnes qu’un produit filaire. Le prix demandé par le constructeur pour sa solution est un peu élevé et un test pour savoir si cela est justifié ou non ne sera assurément pas de trop.

Le sans-fil hautes performances...

Dotée d’une robe grise et noire mate à la forme et à la texture tout à fait agréable sous la paume, la G603 ne fait assurément pas dans la surenchère en ce qui concerne son design passe-partout et ses fonctionnalités physiques. En dehors des classiques clics gauche et droit et d’une molette cliquable (dont le cas est davantage évoqué plus bas), le périphérique propose deux boutons de pouce brillants bien placés (“précédent” et “suivant” par défaut) et un bouton sous la molette pour changer de sensibilité à la volée. Le tout est bien entendu reprogrammable via le logiciel maison, toujours très complet et pratique à utiliser.

Sous la souris, outre d’indispensables patins qui assurent une glisse tout a fait convenable, on retrouve un bouton pour alterner entre la connexion Bluetooth et la connexion sans-fil propriétaire Lightspeed, et un switch pour éteindre la souris ou adopter le mode économie ou hautes performances. En effet, si la G603 fonctionne donc en Bluetooth avec de nombreux périphériques (Windows, macOS, Android…etc.), la souris est surtout pensée pour fonctionner via un petit dongle à brancher à un PC ou un Mac pour obtenir les meilleures performances.

D’après Logitech, dans cette configuration le capteur Hero de la G603 (capable d’aller de 200 à 12 000 PPP) propose un taux de rapport d’une milliseconde lorsqu’elle est utilisée en mode hautes performances (comme une souris gamer filaire classique donc) et de huit millisecondes en mode économie. Dans la pratique, si l’on sent bien une légère différence de sensations en jeu entre les deux, difficile de vraiment dire si le mode hautes performances est véritablement supérieur au mode économie qui assure déjà une précision et une réactivité exemplaires (à titre personnel, pour ce test j’ai temporairement rangé ma G502 et n’ai eu besoin d’aucun temps de réadaptation pour utiliser la G603 avec aisance, quel que soit le mode sélectionné).

En revanche, c’est au niveau de l’autonomie que ces modes changent vraiment quelque chose. Toujours d’après le constructeur, les piles AA (fournies) de la G603 peuvent tenir 50 heures en mode hautes performances contre 18 mois en mode économie. À moins d’être un PGM des FPS qui a absolument besoin de la meilleure précision possible (et qui veut absolument une souris sans-fil…) ou d’avoir des actions chez Duracell, on restera donc en mode économie la majorité du temps.


...au détriment de trop de choses

Malheureusement, la G603 manque assurément de trop de choses par rapport à d’autres souris gaming pour justifier son prix élevé de 80 euros malgré ses bonnes performances sans-fil. La molette crantée tout d’abord, clairement trop basique pour cette gamme de prix puisqu’elle ne peut pas alterner vers un défilement libre d’une pression d’un bouton et n’est même pas multidirectionnelle. Elle est au moins silencieuse, contrairement aux clics gauche et droit qui se font bien entendre.

On regrettera également le nombre trop léger de boutons ou encore l’absence d’un véritable système de poids (parce que pouvoir mettre au choix une ou deux piles, on ne va pas se mentir, ce n’est clairement pas suffisant pour qualifier cela de système de poids personnalisable). Avec son design simple, on aurait également pu espérer que Logitech pense aux gauchers avec un design ambidextre, mais ce n’est encore une fois pas le cas. Enfin, ne perdez surtout pas le dongle (un emplacement de rangement dans la souris est de la partie) et conservez des piles sous le coude puisqu’en l’absence d’un port USB impossible d’utiliser la G603 en urgence avec un câble.

Conclusion

La Logitech G603 n’est pas un mauvais produit, loin de là, mais il est difficile de comprendre son intérêt et le public qu’elle pourrait intéresser. Facturée un peu trop chère pour ceux qui souhaitent un produit performant mais sans fioritures, elle sera également trop juste au niveau de ses fonctionnalités et surtout de sa molette pour les joueurs habitués aux souris filaires gamer classiques (et notamment Logitech).

Reste que l’autonomie (impossible à vraiment vérifier sans un test de plusieurs mois) semble spécialement solide et que les performances du capteur sont bien au rendez-vous. De même, la double connectivité Bluetooth/Lightspeed pourra également intéresser ceux qui utilisent leur souris avec plusieurs terminaux. Les souris sans-fil pour le jeu sont définitivement mûres côté performances et autonomie, mais il est dommage d’être encore obligé de saigner son portefeuille pour jouir des meilleures fonctionnalités des souris filaires ou à l’inverse de se contenter d’éléments basiques.