Téléchargement illégal : 50% des livres numériques seraient piratés
Un autre problème freine le développement de ce type de support : certains livres numériques sont vendus plus chers qu’un livre de poche.
Le 34ème Salon du livre se tient actuellement à Paris. Pour l’occasion, la plateforme de lecture en ligne Youboox a décidé de publier sa petite étude sur le téléchargement illégal des oeuvres. Et selon cette étude, 50% des oeuvres seraient piratés ! Un constat alarmant. Sur 100 titres numériques actuels passés en revue, pas moins de 441 infractions au droit d’auteur ont été relevées pour 50% des ouvrages. Selon Fabien Sauleman, co-fondateur de Youboox, “le piratage des livres numériques ne touche pas seulement les Best-sellers et les auteurs connus. L’ensemble des œuvres numériques est atteint et ce phénomène risque encore de s’amplifier si les acteurs du livre ne réagissent pas. Il faut rapidement donner aux éditeurs un moyen d’agir contre ce piratage pour éviter que cet usage ne s’installe.”
Mais si le piratage semble être un véritable fléau pour le secteur selon ses dires, il avoue tout de même qu’un autre problème freine le développement de ce type de support. En effet, les éditeurs et distributeurs appliquent des prix vraiment étonnant sur les oeuvres numérisées et “certains livres numériques sont vendus plus chers qu’un livre de poche.”
Une étude pas très représentative de la réalité ?
Selon nos confrères d’Actuallité, l’étude ne serait pas vraiment représentative. En effet, “un panel d’une centaine de titres, alors que l’offre légale serait de plus de 100.000 livres numériques en France, ne saurait être représentatif de ce que le piratage peut réellement être. Par ailleurs, si un ouvrage sur deux est réellement disponible en version contrefaite, cela n’implique pas non plus que les utilisateurs puisent dans ce vivier” indique le site, avant d’ajouter qu’en 2013, le syndicat de l’édition (SNE) assuraient que seulement 14% des lecteurs d’ebooks reconnaissaient avoir piraté un livre.
Selon Gfk, il s’est vendu plus de 5 millions de livres électroniques en 2013, soit un chiffre d’affaires de 44 millions d’euros, en hausse annuelle de 110%. Mais d’après l’institut d’études et d’Edition Multimédia, cette croissance pourrait décliner à partir de cette année : +70% en 2014, puis +53% entre 2014 et 2015 et +30,4% l’année suivante. Reste que pour le moment, c’est de hausse dont il est question, et les éditeurs ont les clés en mains pour continuer sur cette voie. Nos confrères de chez ZDnet indiquent qu’au lieu de jouer au gendarme en multipliant des DRM qui n’ont jamais fait leurs preuves et qui limitent l’interopérabilité, les éditeurs feraient mieux de rendre leur modèle économique plus attractif. Le site rappelle par ailleurs que l’évènement qui a “libéré” le marché de la musique en ligne fut la fin des verrous numériques sur les titres et albums achetés.