Chêne pédonculé : les secrets intimes de l’arbre sacré découverts
L'INRA a annoncé lundi être parvenu à percer les secrets du génome du chêne pédonculé, un arbre emblématique et sacré pour les celtes. Cette avancée scientifique permettra de comprendre comment les arbres réagissent aux changements climatiques.
La nature est la première à souffrir des changements climatiques dont le comportement humain est partiellement responsable. Afin de mieux cerner la manière dont les arbres réagissent à ces changements, les scientifiques de l’INRA ont étudié le génome d’un arbre emblématique, le chêne pédonculé.
Chêne pédonculé : 50.000 gènes caractérisés
Cela a pris 3 ans de travail à une équipe de scientifiques de l’INRA, en partenariat avec le Centre National de Séquençage du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) pour décrypter le génome du chêne pédonculé, Quercus robur de son nom scientifique. Au final, 50.000 gènes auront été caractérisés dont toutes les fonctions n’ont pas encore été cernées. Dans le communiqué on pouvait lire : “Le consortium a caractérisé 50.000 gènes et estimé que la moitié des 1,5 milliard de paires de base du génome était constituée d’éléments répétés”.“Il s’agit du premier séquençage pour une espèce du genre Quercus très largement répandu dans l’hémisphère nord”.
Ces travaux scientifiques vont permettre de mieux comprendre comment réagissent les arbres, notamment ceux de la famille des chênes blancs, présents en Europe, en Amérique et en Asie, face aux changements climatiques. Par ailleurs ce séquençage permettra d’isoler les gènes qui entrent en jeu dans la biosynthèse des tannins, entre autres, qui donnent leurs saveurs aux vins lorsque ceux-ci sont vieillis dans des tonneaux de chêne.
Mieux connaitre la biologie des arbres
“Ces travaux constituent une avancée majeure dans la connaissance de la biologie, de la génétique et de l’évolution des arbres, qui sera largement valorisée dans les recherches à venir portant sur la structure et le fonctionnement du génome de ces espèces pérennes. Au-delà de la connaissance académique, ces recherches ouvrent des perspectives dans des domaines plus appliqués, en réponse aux multiples questions sociétales portant sur l’évolution des forêts”, peut-on lire dans le communiqué de l’INRA.