Guillermo del Toro réagit aux attentats de Paris
Le réalisateur mexicain Guillermo del Toro espère que la haine ne prendra pas le dessus suite aux attentats de Paris tout en dévoilant un terrible souvenir personnel se concluant par un message de paix à l'attention du monde entier.
De nombreuses personnalités de divers milieux n’hésitent pas à témoigner leur tristesse et leur incompréhension concernant les attentats de Paris du 13 novembre dernier, dont Guillermo del Toro, le réalisateur à l’origine du récent Crimson Peak ou encore du Labyrinthe de Pan.
Ce dernier a en effet souhaité communiquer sur ces terribles événements, par le biais du réseau social Twitter, en indiquant qu’il n’y a pas vraiment de mots pour qualifier les actes des terroristes, mais seulement des prières et de la solidarité. Il a aussi dit qu’il prie “pour que les immigrés ne soient pas noyés sous une masse de haine. La plupart d’entre eux fuient cette terreur, ils ne la causent pas“.
Guillermo del Toro diffuse un message de paix
Suite à sa réaction face aux attentats de Paris, le réalisateur mexicain a ensuite décidé de dévoiler un vieux souvenir très personnel. Quand Guillermo del Toro avait 33 ans, soit en 1997, son père s’est fait enlever par des kidnappeurs au Mexique.
Il raconte alors un échange entre la police et sa famille ainsi qu’une conclusion assez étonnante visant à être perçue comme un message de paix : “Pendant que mon père était en captivité, une période très douloureuse, deux policiers sont venus nous voir. Ils nous ont proposé deux choses. La première : pour 5000 dollars, ils nous livreraient les kidnappeurs attachés à une chaise dans une pièce. Ils nous donneraient une batte et 15 minutes seuls avec eux. La deuxième proposition : pour 10 000 dollars, ils nous assuraient que lors du raid pour délivrer mon père, tous les kidnappeurs seraient tués et qu’on aurait des polaroïds des cadavres. On a dit non. Non aux deux propositions, définitivement. On ressentait de la haine et de la douleur, mais on ne pouvait pas rentrer dans le cycle de la violence. 72 jours après son enlèvement, mon père était libéré (après paiement de la rançon). Plusieurs mois plus tard, un dîner a été organisé entre familles ayant vécu le même drame, pour se soutenir mutuellement. Pendant le dîner, il est arrivé quelque chose. Des personnes se sont précipitées en bout de la très longue table. « Que se passe-t-il ? » ai-je demandé. « Des photos », m’a-t-on répondu. Je suis resté assis. Je ne suis pas allé voir. Peut-être que quelqu’un avait payé ? Je n’ai pas voulu savoir.”
En résumé, la vengeance et surtout la haine n’est pas souvent le meilleur moyen de venir à bout des personnes ayant fait quelque chose de mal. Mais le message était aussi et surtout un clin d’oeil aux médias pour ne pas dévoiler certaines atrocités à la télévision.