Bruxelles souhaite mieux encadrer le ciblage publicitaire
La nouvelle proposition de la Commission européenne risque de ne pas être du goût des géants du web. A l’avenir, pour faire du ciblage publicitaire il faudra obtenir le consentement exprès des utilisateurs.
Les grands noms du web et des services en ligne tels que Microsoft, Facebook, Google, WhatsApp et consorts pourraient à l’avenir devoir obtenir l’autorisation des utilisateurs pour faire du ciblage publicitaire. C’est une mesure à laquelle est en train de réfléchir la Commission européenne et qui pourrait entrer en vigueur dès 2018.
La Commission européenne s’attaque au ciblage publicitaire
Les services en ligne tels que les messageries, entre autres, pourraient être soumis à la même réglementation concernant la collecte des données personnelles des utilisateurs que les opérateurs traditionnels. C’est en partie ce que souhaite instaurer la Commission européenne avec son nouveau projet de règlement ePrivacy.
Ce nouveau texte imposerait aux acteurs concernés de recueillir le consentement exprès des utilisateurs quant à l’utilisation de leurs données personnelles. Ceci compliquerait les choses pour Microsoft, Facebook ou encore Google qui enregistrent un grand nombre de données sur les utilisateurs afin de leur proposer de la publicité ciblée. Les utilisateurs, eux, récupéreraient un peu plus de contrôle sur ce qui est fait avec leurs données personnelles.
Une gestion différente des cookies
Les nouvelles mesures de Bruxelles concernent également les cookies, ces petits logiciels qui s’installent dans la machine de l’utilisateur lorsque celui-ci visite un site Internet. Ils permettent de suivre l’internaute afin d’améliorer son expérience de navigation mais aussi pour récolter des données afin de lui proposer de la publicité ciblée.
Les internautes devraient avoir le choix de les accepter ou non pour l’ensemble des sites qu’ils visiteront, la première fois qu’ils lancent leur navigateur Internet et pas à chaque première visite d’un site comme c’est la règle aujourd’hui. Bruxelles ne souhaite pas mettre fin à la publicité ciblée mais bien offrir un choix aux utilisateurs. « Notre principe, c’est le consentement des utilisateurs », indiquait ainsi Andrus Ansip, le vice-président de la Commission chargé du numérique.