Attentat : l’appli du ministère de l’intérieur n’a pas fonctionné
L'application lancée par le ministère de l'Intérieur, baptisée SAIP (Système d'Alerte et d'Information des Populations), censée alerter la population en cas d'attaque terroriste, n'a pas fonctionné jeudi soir.
SAIP est un système d’alerte que le ministère de l’Intérieur avait lancé avant l’Euro de football, le 8 juin dernier. Cette application permet d’alerter les utilisateurs lorsqu’un danger comme une attaque terroriste a été détecté à proximité. Elle aurait dû alerter les niçois jeudi soir lors de l’attentat qui s’est produit aux alentours de 22h30 mais elle n’a réagi que plusieurs heures plus tard.
Attentat : les ratés du système d’alerte du gouvernement
Début juin, le ministère de l’Intérieur lançait son application nommée SAIP (Système d’Alerte et d’Information des Populations). Une appli permettant aux utilisateurs de recevoir un message sur leur smartphone lors “d’une alerte en cours suite à une suspicion d’attentat ou d’événements exceptionnels de sécurité civile (alerte nucléaire, produits dangereux, rupture d’ouvrage hydraulique) susceptibles de résulter d’un attentat“. Cependant, lors du drame qui s’est déroulé à Nice, l’alerte n’a été lancée qu’entre 00h30 et 1h30 dans la nuit de jeudi à vendredi, soit entre 2 et 3 heures après. Bien trop tard pour qu’elle soit efficace et que la population puisse s’éloigner de la zone de danger.
C’est le préfet qui décide de déclencher l’alerte SAIP. Que s’est-il donc passé alors que la Préfecture des Alpes-Maritimes avait été prompte à réagir en publiant un message sur son compte Twitter dès 23h ?
Le prestataire est mis en cause
Normalement ce système d’alerte est supposé envoyer un message dans le quart d’heure qui suit le début de l’évènement. Le message a pourtant bien été envoyé par le centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (Cogic) mais le serveur a mis beaucoup de temps à réagir, il aurait été victime d’une “faille technique“.
Les responsables de la société Deveryware, qui a développé l’application, ont été convoqués par le ministère de l’Intérieur hier après-midi afin qu’ils s’expliquent sur cette défaillance.