Zoom désormais interdit dans les écoles de l’état de New York
Le logiciel est devenu aussi rapidement impopulaire que son audience a explosé dans le monde le mois dernier.
Solution de vidéoconférence de référence, Zoom s’est établit comme un acteur majeur en seulement quelques années. Avec 1 millions d’utilisateurs cinq mois seulement après son lancement, et 9 millions de plus en décembre 2019, il est loué pour la simplicité de sa prise en main, ses fonctions pensées pour les entreprises, et la confidentialité des échanges garantis grâce à l’intégration d’un chiffrement bout en bout. De nombreuses enquêtes de différents médias ont révélés que l’application sur iOS envoyait des données à Facebook, un défaut que l’entreprise s’est empressé de corriger. Lundi dernier, le journal d’investigation The Intercept a découvert que le chiffrement de bout en bout des conversations n’était en réalité qu’un chiffrement TLS. Les écoles, réunions municipales et membres des Alcooliques Anonymes ont eux fait les frais, aux États-Unis, d’un phénomène baptisé “Zoom bombing“. Enfin, par souci de sécurité, SpaceX et la NASA ont interdit son usage.
Le personnel incité à privilégier Microsoft Teams
Ces derniers ont purement et simplement désactivés l’accès à la plate-forme, privilégiant les communications par téléphone, courriel ou texte. C’est aujourd’hui au tour du Département de l’éducation de New York d’emprunter le même chemin : selon Business Insider, le Département incite à utiliser Microsoft Teams, un concurrent, et indique avoir d’ores et déjà commencé à former les enseignants et le personnel à son utilisation.
Le Département de l’éducation ne ferme pas la porte à Zoom
D’après le journal, le logiciel est conforme aux lois sur la protection de la vie privée des étudiants, notamment le FERPA (Family Educational Rights and Privacy Act) qui protège les données personnelles des mineurs et en donne le contrôle à leurs parents. Un directeur de Brooklyn a dit à Chalkbeat que le maire de la ville et de Département de l’éducation “ne mesurent pas l’impact d’une telle décision”, notamment car il ne sera pas aussi facile d’embrasser si rapidement une autre solution. Cependant, le Département de l’éducation continuera de suivre les progrès de Zoom, qui a annoncé un lot de changements, et se réserve le droit de rétablir son usage ultérieurement.