YouTube allège la censure sur les gros mots

Image d'illustration. YouTubeADN
La monétisation n’est plus affectée par les gros mots prononcés dans les premières secondes d'une vidéo diffusée sur YouTube.
Tl;dr
- YouTube modifie sa politique de monétisation en permettant désormais les jurons dès les premières secondes des vidéos.
- Cette évolution répond aux nouvelles attentes des annonceurs, qui peuvent mieux cibler leurs publicités selon le contenu.
- Toutefois, l’utilisation excessive de gros mots et leur présence dans les titres ou miniatures restent toujours limitées.
Des ajustements chez YouTube
Le géant de la vidéo en ligne, YouTube, modifie à nouveau sa politique concernant la gestion des propos grossiers dans ses contenus. Une décision qui marque un tournant dans l’approche adoptée jusqu’ici par la plateforme vis-à-vis de la monétisation des vidéos comportant des mots jugés vulgaires. Après plusieurs années de règles fluctuantes, l’annonce a été faite par Conor Kavanagh, responsable de la monétisation chez YouTube, via une vidéo publiée sur le site.
Un assouplissement significatif pour les créateurs
Désormais, les vidéos contenant des jurons forts — comme le célèbre « f-bomb » — durant les sept premières secondes pourront prétendre à une monétisation complète. Jusque-là, une telle utilisation d’un langage fleuri dès le début entraînait souvent une exclusion pure et simple des recettes publicitaires. Cette évolution intervient après une première tentative d’assouplissement en 2023, où seuls les gros mots modérés (comme « asshole » ou « bitch ») échappaient aux restrictions.
Pourquoi ce changement maintenant ?
Si l’on se penche sur les raisons avancées par Conor Kavanagh, le contexte a évolué : autrefois, il était surtout question de rassurer les annonceurs, soucieux de ne pas associer leur image à des propos offensants. Aujourd’hui, ces mêmes partenaires publicitaires disposent d’outils plus précis leur permettant de cibler leur présence publicitaire selon le niveau de langage qu’ils jugent acceptable. Ce glissement progressif vers une approche plus nuancée semble donc répondre aussi bien à l’évolution des attentes du marché qu’à celles des créateurs.
Des limites subsistent malgré tout
Attention cependant : ce relâchement ne signifie pas l’absence totale de garde-fous. La plateforme prévient que certains usages restent proscrits si l’on souhaite maximiser ses revenus :
- L’emploi répété et excessif de jurons dans une vidéo demeure sanctionné.
- Insérer ces termes directement dans les titres ou miniatures limite fortement l’accès à la publicité.
Bref, un équilibre délicat entre liberté d’expression et exigences commerciales demeure essentiel pour tous ceux qui espèrent tirer profit du modèle économique proposé par YouTube.