Virus : l’infaillibilité des machines Mac mise à rude épreuve
Des éditeurs de logiciels anti-virus ont révélé l’infection subie par un demi-million d’ordinateurs Mac en Amérique du Nord.
Survenant après l’épisode du trojan flashback, cette nouvelle n’est pas faite pour conforter l’image longtemps entretenue de l’infaillibilité des machines mac. Constatant certainement la vulnérabilité de ses ordinateurs, Apple a procédé à un discret réaménagement de quelques textes sur son site Internet pour ne pas être taxé de faire de la publicité mensongère.
En avril 2012, DrWeb, éditeur d’antivirus signale l’infection de plus de 500 000 ordinateurs mac par BackDoor. S’installant sur l’ordinateur après acceptation du téléchargement d’un faux logiciel Adobe Reader, ce cheval de troie récolterait des données personnelles et confidentielles comme les informations bancaires et des mots de passe. Ce comportement sournois et malicieux pourrait causer d’importants préjudices aux utilisateurs.
Pour se mettre à l’abri de toutes les formes de poursuites, surtout que d’autres éditeurs ont confirmé l’assertion de DrWeb, Apple a choisi de modifier en juin 2012 plusieurs textes sur son site internet officiel. Par exemple, on lira que Mac OS X a été « conçu pour être sûr » plutôt qu’une phrase qui laisserait penser qu’il est le meilleur OS du point de vu de la vulnérabilité aux virus.
Cette précaution prise par Apple est interprétée par des spécialistes comme une véritable reconnaissance de la vulnérabilité des machines Mac. Par ailleurs, des éditeurs comme Kaspersky reprochent le fait que les systèmes d’exploitation des anciennes machines Mac ne soient plus supportés par Apple alors qu’elles continuent d’être utilisées par de nombreuses personnes. Selon eux, cela laisserait le champ libre aux cybercriminels de mettre en œuvre leurs basses besognes.
Rappelons que le trojan Flasback a été le premier à porter un sérieux coup à la supposée invulnérabilité du système d’exploitation des ordinateurs d’Apple. En réalité, selon plusieurs observateurs, l’absence de virus sur cet environnement n’était due qu’à la faible part de marché d’Apple sur ce secteur.