Vingt-six ans après, le prochain opus de cette saga d’horreur fait face à de sérieux obstacles

Près de trois décennies après ses débuts, la célèbre saga d’horreur rencontre aujourd’hui de sérieuses difficultés pour mener à bien la production de son prochain film, compromettant ainsi le retour attendu par les fans de la première heure.

Un retour risqué pour The Blair Witch Project

En dépit d’un engouement renouvelé pour les anciennes franchises d’horreur, relancer l’univers de The Blair Witch Project apparaît comme un pari hasardeux. Cette démarche, portée par Lionsgate et Blumhouse, pose question, tant d’un point de vue artistique que commercial. Après deux suites largement boudées par le public — Book of Shadows: Blair Witch 2 en 2000 et le film éponyme réalisé par Adam Wingard en 2016 — le retour dans les bois maudits du Maryland n’a jamais réussi à recréer la magie originelle.

Des suites qui peinent à convaincre

Le premier film, sorti en 1999, avait bouleversé le genre en imposant le found footage au grand public grâce à une campagne virale inédite sur Internet. Pourtant, les essais suivants ont montré que l’effet de surprise ne pouvait être reproduit. L’essoufflement du genre found footage s’est manifesté après des tentatives de revitalisation avec Cloverfield ou encore Paranormal Activity. Désormais, rares sont les films à tirer leur épingle du jeu dans ce registre, à l’exception notable des projets estampillés V/H/S. Revenir sur ce terrain relève presque d’une gageure : l’époque a changé et les spectateurs aussi.

Nostalgie rime-t-elle toujours avec rentabilité ?

L’argument économique derrière cette résurgence s’inspire ouvertement des triomphes récents de franchises telles que Halloween (2018) ou Scream (2022). Cependant, tout n’est pas si simple. Plusieurs retours attendus se sont soldés par des désillusions : on pense au remake de The Exorcist: Believer, au flop du nouveau Wolf Man, ou encore aux résultats mitigés de I Know What You Did Last Summer. Le simple poids d’un nom ne suffit plus à remplir les salles.

Dans ce contexte, il est utile de rappeler quelques exemples récents où la nostalgie n’a pas transformé l’essai :

• The Exorcist: Believer – accueil et chiffres décevants en 2023.
• I Know What You Did Last Summer – performance inférieure aux attentes.
• Wolf Man – échec commercial retentissant.

L’héritage menacé par des tensions persistantes

À ces obstacles s’ajoute une problématique rarement évoquée : les principaux acteurs du premier opus affirment n’avoir jamais été justement rémunérés pour leur rôle dans ce classique devenu culte. Difficile, dès lors, de capitaliser sereinement sur la nostalgie quand plane un tel climat d’injustice.

Vouloir ranimer la flamme de la sorcière revient peut-être à vouloir capturer un éclair dans une bouteille : une prouesse impossible à réitérer. Laissons donc reposer ce chef-d’œuvre et évitons d’épuiser sa légende.