Vincenzo : quand la mafia italienne s’invite dans les K-dramas
Passé inaperçu lors de sa sortie, ce drama sud-coréen séduit aujourd’hui les amateurs de récits mafieux à la manière du film culte Le Parrain, grâce à son intrigue familiale complexe et son ambiance sombre caractéristique du genre.
Tl;dr
- La série sud-coréenne Vincenzo mélange avec succès l’univers mafieux italien et l’esthétique des K-dramas, en suivant un avocat-mafieux de retour à Séoul pour affronter une multinationale corrompue.
- L’intrigue est riche en retournements et mêle tensions familiales, règlements de comptes et lutte contre le crime organisé local, offrant un scénario haletant et imprévisible.
- Vincenzo séduit par sa fusion originale entre méthodes mafieuses italiennes et thèmes coréens, combinant humour noir, critique sociale et suspense, accessible à tous les publics.
Quand la mafia italienne s’invite dans les K-dramas
Au premier abord, réunir l’univers cinématographique du film de mafieux italien avec l’esthétique des K-dramas pouvait sembler hasardeux. Pourtant, la série sud-coréenne Vincenzo, diffusée depuis 2021, relève ce pari avec une audace déconcertante. L’histoire ? Celle de Park Joo-hyung, adopté très jeune par un chef mafieux italien et rebaptisé Vincenzo Cassano. De retour à Séoul après des années passées dans les arcanes du crime organisé en Italie, il se retrouve confronté à un adversaire inattendu : une multinationale pharmaceutique corrompue, le Babel Group.
Une intrigue aussi imprévisible que haletante
Bien plus qu’un simple croisement culturel, Vincenzo séduit par la maîtrise de son scénario. Les premiers épisodes installent rapidement la tension entre Vincenzo et son frère adoptif Paolo, héritier envieux du clan familial. Après avoir fui l’Italie pour échapper à un règlement de comptes fatal, Vincenzo découvre à Séoul que ses nouveaux ennemis n’ont rien à envier aux pires figures du grand banditisme napolitain. Son objectif secret ? Récupérer une fortune cachée dans un immeuble désormais contrôlé par Babel Group. Mais chaque épisode déconstruit habilement les attentes : loin d’être linéaire, le récit se distingue par ses retournements de situation – un art maîtrisé propre aux meilleurs thrillers coréens.
Mafieux coréen, méthodes italiennes : une fusion qui fonctionne
Ce qui rend la série fascinante – et particulièrement recommandée pour les nostalgiques du Parrain –, c’est cette manière dont Vincenzo applique son héritage criminel italien à des problématiques locales. Son regard froid et méthodique tranche avec les codes habituels du K-drama : analyse stratégique, coups d’éclat inattendus… autant de clins d’œil assumés au cinéma mafieux classique. Mais la série ne s’arrête pas là.
Voici ce qui contribue à rendre Vincenzo si accessible même aux novices :
- L’écriture mélange habilement humour noir, critique sociale et tension dramatique.
- Les antagonistes corporatistes rappellent autant les méchants du petit écran sud-coréen que ceux des grandes sagas criminelles occidentales.
Un pont réussi entre deux mondes
En définitive, ce qui frappe dans Vincenzo, c’est cette capacité à rassembler autour d’une même table amateurs de récits mafieux comme aficionados des séries coréennes. Disponible sur la plateforme de streaming Netflix au sein d’un catalogue K-drama en pleine expansion, la série s’impose comme un excellent point d’entrée vers une nouvelle façon de raconter le crime – tout en restant fidèle à l’héritage des grands classiques.