Un reboot envisagé pour ce film culte, relancé par une décision surprise sur les droits d’auteur

Un changement inattendu dans le statut des droits d’auteur pourrait ouvrir la voie à une nouvelle version d’un film culte, longtemps considéré comme l’un des mieux notés de l’histoire du cinéma, suscitant déjà de nombreuses spéculations à Hollywood.

Un géant littéraire, bien au-delà de l’horreur

Derrière l’image du maître incontesté de l’horreur, on oublie souvent que Stephen King s’est aventuré sur des terrains bien plus variés. S’il a traumatisé des générations avec des œuvres comme Ça ou Shining, c’est aussi lui qui a donné naissance à certains des drames et récits fantastiques les plus bouleversants de la littérature américaine. Plusieurs de ces histoires – pensons à La Ligne verte, Stand by Me ou récemment Life of Chuck – ont même trouvé une seconde vie à Hollywood, récoltant souvent la faveur du public et de la critique.

Les Évadés, chef-d’œuvre en sursis ?

Cependant, c’est sans doute Les Évadés, porté à l’écran en 1994 par Frank Darabont, qui reste la plus célébrée de ces adaptations « hors horreur ». Considéré comme un sommet du septième art, ce film semble aujourd’hui menacé… du moins quant à son avenir cinématographique. Selon les révélations du média américain Puck, une bataille juridique oppose désormais l’auteur à Warner Bros., détenteur des droits depuis le rachat de Castle Rock Entertainment il y a près de trente ans. En cause : la volonté affichée de King d’exercer son droit de reprise sur ses œuvres, une prérogative offerte par la législation américaine après 35 ans d’exploitation.

Hollywood sous pression : remaker ou négocier ?

La situation n’est pas sans rappeler le bras de fer autour de la franchise Vendredi 13. À l’époque, le scénariste original avait réussi à récupérer les droits domestiques, plongeant la saga dans une impasse juridique. Face à cette nouvelle offensive de King, deux issues principales se dessinent : soit le studio choisit d’accélérer un remake ou reboot pour conserver coûte que coûte ses droits (une manœuvre déjà employée récemment sur Simetierre) ; soit il privilégie la négociation afin d’éviter d’abîmer un héritage cinématographique quasi-sacré.

En clair, Warner Bros. peut :

• Lancer rapidement un nouveau projet pour renouveler ses droits.
• Tenter un accord financier avantageux avec King.
• Laisser filer les droits, ouvrant la porte à d’autres studios… ou tout simplement au silence.

Un enjeu symbolique et financier considérable

Le choix du studio pèsera lourdement sur le futur de Les Évadés. Si aucun terrain d’entente n’est trouvé et que King reprend la main, rien ne l’oblige alors à proposer une nouvelle adaptation : il pourrait autant conclure un contrat lucratif avec une plateforme ambitieuse que décider, par fidélité envers son œuvre, de laisser reposer ce classique intact.

Pour mémoire, le film original est toujours disponible en VOD et formats physiques – et soulève encore aujourd’hui cette éternelle question : faut-il vraiment toucher aux légendes ?