Uber et Lyft génèreraient 70% de pollution de plus que les trajets qu’ils remplacent
Selon une étude américaine, les services de VTC pourraient ne pas être aussi propres qu'ils peuvent paraître. Lyft nie en bloc les conclusions de l'équipe de recherche.
Le solutionnisme de la Silicon Valley a apporté avec Uber et Lyft la promesse d’offrir à tous la possibilité d’avoir un chauffeur privé. La première est une initiative de Garrett Camp, Travis Kalanick et Oscar Salazar qui constataient en 2009 à Paris et San Francisco la difficulté d’utiliser un taxi. Cheffe de file de ce qu’on appelle l’ “ubérisation”, l’entreprise s’est heurté aux législations américaines et européennes pour sa conception de l’entrepreunariat — ce que ses employés considèrent comme du « travail dissimulé », tandis que les société des taxi lui reprochent sa concurrence déloyale. Par le passé, des organismes ont déjà reproché à la société sa contribution au réchauffement climatique, mais une étude américaine vient enfoncer le clou avec une nouvelle estimation : Uber et Lyft génèreraient 69% de pollution en plus que les trajets qu’ils remplacent.
Prendre la voiture plutôt que le vélo ou le bus
L’Union of Concerned Scientists (L’association des scientifiques inquiets) dévoile dans un document intitulé Ride-Hailing’s Climate Risks cette statistique, qui s’explique notamment par le fait que les voyages en voiture remplacent ceux autrement réalisés en transports en commun, en vélo ou à pied. Selon l’association, Uber et Lyft doivent miser sur les véhicules électriques (le Sierra Club invitaient à convertir l’ensemble de la flotte à l’électrique d’ici 2030), mais également sur le partage des véhicules. Les deux entreprises proposent toutefois également des services qui s’appuient sur l’énergie renouvelable (les trottinettes électriques) et l’énergie propre (les livraisons à vélo).
Uber et Lyft répondent à la polémique
Selon The Verge « Lyft a lancé un investissement de plusieurs millions de dollars pour devenir un service de transport complètement neutre en carbone par l’achat de compensations carbone, tandis qu’Uber a exploré la possibilité d’offrir des incitations financières à certains conducteurs basés en Amérique du Nord qui utilisent des véhicules électriques. » Dans un communiqué, Uber a déclaré vouloir faire « partie de la solution pour faire face au changement climatique » tandis que Lyft a affirmé que le rapport « comme beaucoup d’autres avant lui, fait des affirmations trompeuses« .