Twitter : une bande des citoyens ?
Avant-propos : Cet article a été rédigé par Yohann Thiou dans le cadre de la semaine Open Blog sur Vendeesign.
Yohann blog sur IFan
Pas d’inquiétude, je ne vais pas faire de cours d’éducation civique mixés à un cours sur le web 2.0. C’est autre chose.
Au préalable, je me présente, Yohann. Je suis un jeune blogueur qui vit encore chez ses parents (je trouve cela normal à 18 ans). Mes parents et le net, ça fait deux. Ils savent surfer sur la toile, mais pas question pour eux d’avoir un profil sur un réseau social ou même de tenir un blog. J’essaie donc dans la mesure du possible de leur expliquer l’intérêt de ces réseaux et du blogging.
Le concept le plus difficile à expliquer se présenta il y a quelques mois : celui de Twitter. J’ai essayé mais rien à faire, il ne comprenais pas le phénomène qui pouvait exister avec un site où l’on balance ce que l’on fait, en message de 140 caractères et où l’on peut avoir des “followers” avec qui on peut communiquer par “twitts”.
“Ouais, c’est comme un email” balança ma mère un peu perdue. “Pas tout fait, c’est public, tout le monde peut lire les messages que tu envois. Tu peux quand même envoyer des messages privés si tu le souhaites”, répondis-je. “Ah, donc c’est plus comme un forum” répliqua mon père. “Non plus”. L’explication s’arrêta là, Twitter resta donc un mystère pour mes parents.
Un mystère jusqu’au jour où en fouillant le grenier, je tombe sur l’allégorie parfaite pour définir Twitter, même à mes parents. C’est dans ce grenier que j’ai retrouvé un des objets phares des années 80 : la CiBi. La “citizen band” (d’où le titre de cet article) permettait en se connectant à divers canaux, de tailler le bout de gras avec des inconnus ou des amis, ou même de simplement écouter les conversations. Les cibistes s’envoyaient des tuyaux comme le traffic routier ou la présence de “papas 22” (trad : policiers). Les plus aguerris utilisaient d’ailleurs un langage propre composé du code Q, d’abréviations ou de codes numériques.
Revenons maintenant à Twitter. Il permet lui aussi de discuter avec des inconnus ou des amis, ou même de simplement lire les conversations des autres. Les utilisateurs s’envoient également des liens sympas et utilisent un langage assez particulier à base de “RT”, “followfriday”, “hashtag”, etc…
Bref l’ADSL a remplacé les bandes de 27 MHz. Twitter est devenu la CiBi de la culture web. Quel que soit l’outil, le communautaire n’a pas attendu Internet pour se développer.