Revenge Porn : Twitter part à la chasse
Twitter vient de modifier ses conditions d’utilisation afin de lutter plus efficacement contre le harcèlement et le « revenge porn ».
Depuis quelque temps, les affaires de harcèlement sur les réseaux sociaux fleurissent. Des histoires qui vont parfois très loin et les cas de suicides d’adolescents suite à du cyber-harcèlement sont de plus en plus nombreux. Récemment, Facebook a lancé une fonctionnalité permettant de lutter contre le suicide des utilisateurs les plus fragiles.
Cette fois, c’est au tour de Twitter de s’attaquer à une forme de harcèlement de plus en plus répandue, le « revenge porn ».
Twitter interdit le partage de photos intimes sans consentement
Pour les non-anglophones, « revenge porn » signifie littéralement « porno de revanche ». Né au début des années 2000, le phénomène consiste à poster des photos ou des vidéos très intimes et souvent à caractère sexuel pour se venger de son ex. Une pratique désormais punie par 2 ans de prison en Grande-Bretagne.
Avec la viralité et la difficulté à effacer toutes traces de sa personnalité numérique, on vous laisse imaginer les dégâts sur les personnes visées. Pour lutter contre ce phénomène très en vogue, Twitter a décidé de modifier ses conditions d’utilisation afin d’interdire « les photos ou vidéos intimes prises ou diffusées sans le consentement du sujet ». Quelques lignes ont également été rajoutées sur la discrimination en raison de la couleur de peau, du genre ou encore de l’âge d’un internaute.
Twitter se bouge enfin sur le harcèlement
Avec ces nouvelles règles, tout utilisateur qui tombe sur une photographie de sa personne postée sur Twitter sans son autorisation pourra signaler cette dernière aux équipes du réseau social. Seuls la victime du « revenge porn » ou son représentant légal seront habilités à effectuer une demande de retrait du contenu incriminé.
L’auteur du contenu jugé litigieux pourra de son côté contester la plainte et c’est Twitter qui tranchera en faveur de l’une ou l’autre des parties. Si la plainte est validée, le contenu illicite sera immédiatement supprimé et son auteur banni du réseau social. Twitter, jugé trop passif sur sa gestion du harcèlement, semble enfin prendre le problème au sérieux. Reste à savoir si cette mesure sera efficace.