Tesla : le conducteur décédé dans un accident fatal en 2018 jouait sur son téléphone
Selon les derniers éléments de l'enquête, l'ingénieur Apple qui a trouvé la mort dans un accident de la route en 2018 lorsque sa Tesla s'est encastré dans une glissière de sécurité n'était pas activement attentif derrière le volant.
Les voitures autonomes ne bénéficient pas toutes des mêmes technologies embarquées, ce qui différencie les voitures selon la classification OICA (Organisation Internationale des Constructeurs Automobiles). Si au 1er degré, « Conduite assistée », l’aide à la conduite est opérée uniquement sous la supervision du conducteur, le deuxième degré baptisé « Hands off » ou sans les mains, est décrite comme une conduite automatisée qui se fait sous surveillance du conducteur alors que le véhicule est libre de circuler de côté et en ligne droite. L’intervention du conducteur est minime, mais peut être requise à tout moment. Ces fonctions de conduite automatisées concernent les véhicules Tesla. Loin des 3ème (conduite automatisée sans surveillance du conducteur, sauf exceptions), 4ème (« Mind Off », l’intervention humaine n’est plus nécessaire) et 5ème degrés (« Automatisation complète » ou « driverless »), les différents modèles du constructeur américain qui vante une fonction “Autopilot” semblent un peu prétentieux. En vérité, le conducteur est sollicité par la voiture et doit garder les mains sur le volant.
L’Autopilot était utilisé
Malgré tout, certains utilisateurs ne suivent pas ces instructions. Selon les dernières informations du rapport d’enquête visant à déterminer les causes de l’accident dans lequel Walter Huang, un ingénieur pour Apple, a trouvé la mort, il contrevenait aux instructions. Sa voiture, une Model X, s’est écrasé à pleine vitesse sur l’autoroute contre une glissière de sécurité en béton. La US National Transportation Safety Board (NTSB) estime qu’il utilisait l’Autopilot. Dans ce cas, Tesla indique de garder les mains sur le volant.
Le conducteur était distrait
Le rapport publié cette semaine (PDF) note les points suivants : Huang n’avait pas prit le contrôle de son véhicule et était distrait par un jeu vidéo sur son smartphone ; le système d’évitement de collision n’a pas été conçu pour détecter la glissière de sécurité ; et le système Autopilot de Tesla n’a pas fourni d’informations suffisamment pertinentes pour évaluer l’implication du conducteur sur la conduite.
La NTSB recommande ainsi d’améliorer les systèmes d’évitement des collisions pour inclure des obstacles communs tels que les barrières de circulation, d’évaluer le pilote automatique de Tesla pour déterminer si la capacité à l’utiliser “en dehors de la conception opérationnelle prévue” présente un risque déraisonnable pour la sécurité, empêcher la complaisance de l’automatisation chez les conducteurs et enfin exiger que tous les nouveaux véhicules dotés de caractéristiques semi-autonomes soient équipés d’un système de surveillance du conducteur conforme à de nouvelles normes.