Stan Lee a fait ses débuts au cinéma dans un thriller méconnu et interdit aux moins de 17 ans

Image d'illustration. L'AmbulanceEpic Productions / PR-ADN
Bien avant de devenir le roi des apparitions dans les films Marvel, Stan Lee a fait sa première incursion au cinéma dans un thriller méconnu et classé R, marquant ainsi un début discret mais déterminant pour sa longue série de caméos.
Tl;dr
- Stan Lee tient un rare vrai rôle dans « The Ambulance ».
- Le film mêle suspense médical, humour et casting insolite.
- L’œuvre de Larry Cohen offre un hommage décalé à New York.
Quand Stan Lee joue vraiment : « The Ambulance » en vedette
Difficile d’imaginer aujourd’hui l’empreinte laissée par Stan Lee sans penser à ses multiples caméos dans l’univers Marvel. Pourtant, bien avant que sa silhouette ne devienne familière dans les blockbusters, il avait déjà tenté une expérience bien différente : un véritable rôle à l’écran, loin de la simple apparition furtive. Ce moment singulier se déroule en 1990, dans le film « The Ambulance » signé par le réalisateur culte Larry Cohen. Et ce n’est pas tout : le long-métrage, entre thriller médical et comédie noire, prend place dans un New York vibrant, presque fantasmé.
Un casting déjanté pour une intrigue urbaine
Eric Roberts, coiffé d’une crinière quasi-légendaire, incarne Josh Baker, dessinateur de comics chez Marvel. Sa routine bascule le jour où il tente d’aborder la mystérieuse Cheryl (Janine Turner) en pleine rue – avant qu’une ambulance au comportement suspect ne l’emporte. Or, aucun hôpital new-yorkais ne semble avoir accueilli la jeune femme… Ce point de départ ouvre la voie à une série d’événements étranges : disparition de témoins, enquête policière menée par un lieutenant (un James Earl Jones méconnaissable), reporter cabossé (Red Buttons) prêt à tout pour décrocher un scoop, et surtout une inquiétante machination autour d’expériences médicales illégales.
Au fil du récit, quelques ingrédients font toute la différence :
- L’humour noir et les digressions loufoques, marque de fabrique de Cohen.
- L’esthétique new-yorkaise brute et inventive.
- La galerie de seconds rôles excentriques.
Stan Lee, caméo ou acteur ?
Pour une fois, le créateur mythique des super-héros ne se contente pas d’un clin d’œil anecdotique. Il incarne ici son propre rôle, celui du « patron Marvel », avec des scènes dialoguées face à Eric Roberts – occasion unique où il sort du registre de la simple figuration. Si l’on sent chez lui une retenue typique des premiers essais devant la caméra, l’ensemble demeure savoureux ; Cohen adorait ce genre de casting surprise qui donne au film son ton si particulier.
Cohen et New York : duo inclassable
Loin du pur film d’horreur ou du thriller médical convenu, « The Ambulance » s’amuse des codes du genre. La fameuse ambulance devient presque un personnage à part entière, silhouette menaçante arpentant Manhattan telle une Ecto-1 maléfique. Les amateurs retrouveront avec plaisir le goût du réalisateur pour les situations improbables (on pense à ses bébés mutants ou dieux aztèques nichés dans les gratte-ciel) et sa manière inimitable de détourner les attentes du public. Bref : si vous cherchez à voir Stan Lee autrement – et découvrir un pan méconnu du cinéma new-yorkais – cette pépite vaut vraiment le détour.