Sony : les USA espionnaient la Corée du Nord depuis 2010
Les services du renseignement américain ont infiltré le système informatique de la Corée du Nord et espionnent le pays depuis 2010.
À peine l’affaire du piratage des studios Sony Pictures avait été dévoilée que le monde entier s’attelait à trouver le responsable de cette attaque. Très rapidement, les États-Unis ont affirmé de manière très assurée que des pirates nord-coréens étaient responsables de cette dernière. Une accusation qui semblait tomber comme un cheveu sur la soupe tant elle tombait rapidement.
La question qui reste en suspend est comment les services secrets américains ont réussi à identifier l’origine de cette attaque de manière si certaine et si rapide ?
La thèse de l’analyse des logiciels malveillants écartée
Dans un premier temps, le FBI avait annoncé que ses services avaient réussi à remonter la trace des pirates grâce à l’analyse des programmes utilisés pour lancer l’attaque contre les studios Sony Pictures. Selon les enquêteurs, de nombreuses adresses IP avaient été retracées dans le code source de ces logiciels, étayant la piste d’un réseau de hackers basé en Corée du Nord.
Cependant et selon le New York Times, il semblerait que le gouvernement américain ait réussi à remonter la piste des pirates par des biais bien plus obscurs que cette simple analyse de logs de ces logiciels.
Les USA espionnaient Pyongyang depuis 2010
Grâce à des témoignages d’anciens responsables du renseignement américain et à un document tombé entre les mains du journal Der Spiegel, les États-Unis ont pu identifier les pirates car la NSA a pénétré directement les systèmes informatiques nord-coréens en 2010 en collaboration avec la Corée du Sud.
L’agence de sécurité américaine a infesté les machines de 6000 hackers nord-coréens recrutés par le gouvernement de Pyongyang et a pu mettre en lumière que ces derniers avaient passé deux mois à cartographier le réseau de Sony avant de lancer leur attaque.
L’enjeu est de taille pour les États-Unis car, si les installations militaires de la Corée du Nord semblent obsolètes, le gouvernement de Kim Jong Un aurait lancé une vaste campagne de recrutement et de formation de hackers de haut niveau qui, pour la plupart, seraient formés par la Chine. De telles informations font craindre que le nombre des attaques du type de celle lancée sur Sony Pictures pourrait devenir de plus en plus fréquent.