Snapchat tacle Facebook en suggérant de copier sa politique de protection des données

Interviewé par Kara Swisher pendant la Code Conférence 2018, Evan Spiegel, le PDG de Snapchat en a profité pour tacler Facebook et sa manie de plagier ses fonctionnalités.

C’est durant son interview à la « Code Conférence 2018 » que la journaliste Kara Swisher a cherché à savoir ce que pensait Snapchat de tous ces plagiats à répétition de la part de Facebook. Evan Spiegel a utilisé un humour un brin acide dans le contexte de l’affaire Cambridge Analytica et a donc savoureusement taclé Facebook en affirmant : « On aurait vraiment beaucoup apprécié qu’ils copient aussi notre politique de protection des données », ce qui a évidemment fait rire l’ensemble de l’audience sur place.

Et pourquoi ne pas copier aussi notre  politique de protection des données ?

Visiblement, la déclaration n’aura pas fait rire Facebook puisque le directeur de la sécurité, Alex Stamos, a tweeté en personne qu’il était content de ne pas suivre la politique de Snapchat, puisque l’entreprise n’avait pas tenu sa promesse de faire réellement disparaître les photos des utilisateurs, conduisant à des actes de revenge porn.

https://twitter.com/alexstamos/status/1001651414228226054

Reste que Snapchat est effectivement beaucoup plus respectueux de la vie privée de ses utilisateurs, qu’il collecte considérablement moins de données et qu’aucune société tiers n’exploite ces informations. Facebook pourra difficilement répliquer à ce sujet !

Facebook peut copier toutes les fonctionnalités, il ne copiera jamais l’essence de Snapchat

Evan Spiegel a expliqué que Facebook, par manque de vision et d’originalité, pouvait copier autant de fonctionnalités qu’il voudra sur Snapchat, il ne parviendra jamais à copier sa philosophie ou son essence et le réseau social ne démontrera qu’un peu plus son aveu de faiblesse.

Il a indiqué : « Je crois qu’il est important de comprendre que Snapchat n’est pas simplement un assemblage de fonctionnalités, il y a une réelle philosophie sous-jacente qui va à l’encontre des réseaux sociaux traditionnels. C’est la raison pour laquelle ces derniers se sont sentis menacés ».

Avant de poursuivre : « Facebook a changé ses produits, il est en train de changer sa mission, mais je pense fondamentalement qu’il va avoir du mal à changer son ADN. Parce qu’il repose sur le principe d’aiguiser la compétition entre les gens en ligne pour obtenir des likes et de l’attention ».

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