Révélations sur le rapport de la FTC sur les pratiques anticoncurrentielles de Google
En 2012, Google était blanchi de pratiques anticoncurrentielles suite à la publication d'un rapport indépendant. Mais il y a du nouveau.
Quand le Wall Street Journal a demandé une copie du rapport d’enquête de la Federal Trade Commission de 2012, le quotidien américain ne s’attendait pas à recevoir par erreur un document plutôt compromettant pour le géant Google.
Rapport FTC : Google soupçonné mais pas condamné
A la rédaction du Wall Street Journal, on s’attendait à recevoir le rapport qui avait conclu à l’absence de fautes du monstre de Mountain View. Mais le document qu’ils ont reçu comprenait un lot de 160 pages intermédiaires reprenant des notes prises lors de l’élaboration du dossier, notes qui auraient dû rester confidentielles. Ces notes ont-elles réellement été transmises par erreur ?
Ce rapport avait à l’origine été commandé à la Federal Trade Commission, agence indépendante de régulation du commerce, pour enquêter sur les pratiques potentiellement anticoncurrentielles de Google. Ce dernier avait finalement été blanchi, un peu à la grande surprise de tous. Il avait bien été prouvé que le groupe de Mountain View semblait manipuler pour son propre intérêt de nombreuses données issues de son moteur de recherche, ce qui veut bien entendu dire aux dépens des entreprises concurrentes. Et pourtant, à défaut d’être purement et simplement blanchi de toutes accusations, Google n’avait eu à effectuer que quelques mineures modifications dans sa manière de diriger les résultats des recherches effectuées depuis son moteur.
Les 160 pages qui semblent sur le point de tout relancer
Ces documents joints au rapport officiel sont comme un catalogue de notes ayant servi à l’élaboration du rapport même. On peut y lire que la stratégie du moteur de recherche de Google ne va pas dans le sens de “l’intérêt des consommateurs“, ni dans ceux de “l’innovation dans le domaine de la recherche en ligne” et du “marché de la publicité“. On y lit cette conclusion plutôt claire : les méthodes de Google auront des “effets négatifs sur le long terme“. Ces révélations vont-elles à elles-seules relancer toute l’affaire sur le comportement anticoncurrentiel de Google et faire à nouveau naitre des accusations de position dominante ?
Quoi qu’il en soit, cela ne peut rendre l’enquête similaire menée par la Commission européenne chargée de la Concurrence que plus pertinente, enquête débutée fin 2010 et toujours en cours à ce jour.