Qui fait l'information au temps des réseaux sociaux ?
2 tables plutôt intéressantes, avec une grande majorité de journalistes présents sur place.
J’ai pu assister il y a quelques jours à un mini colloque organisé par msn.fr, colloque ayant pour thème : Mobilité, ubiquité : qui fait l’info au temps des réseaux sociaux ?
Des avis plutôt mitigés sur le droit à l’information ou encore sur qui fait réellement l’information.
Le premier réel constat depuis ces dernières années, c’est l’évolution de l’information, sa transformation. L’information circule de plus en plus vite, elle est partout sur tous les supports possibles.
Les réseaux sociaux et les blogs sont un nouveau support de communication, l’écrit, l’image, le son et la vidéo fusionnent dans un nouveau média, un support plurimédia.
Les acteurs de l’information ont aussi bien bougé, on note le Journaliste, le Blogueur et le Journaliste-Blogueur, tous acteurs de l’information. Bref un débat intéressant, animé par 2 tables rondes.
Du lecteur-spectateur au cyber-citoyen : l’info vous appartient
Le lecteur, l’internaute est de plus en plus acteur de l’information, c’est lui qui la relaie, il devient acteur de l’information. L’information est livrée telle quelle sans aucun travail d’écriture ou de transformation.
Pour Lemonde.fr, on appelle ça l’information verticale : Aller chercher l’information qui n’est pas traitée par les journalistes.
Les blogs ont leur part de responsabilité dans la diffusion de l’information. Ce n’est pas un blog qui est influent, c’est la conversation qui l’est.
On ne pouvait parler de cyber-citoyen ou de lecteur-spectateur sans parler de Twitter, mais pour parler de Twitter, encore faut-il connaitre le service et sa puissance. Un responsable de M6 présent à une des tables rondes, explique que, pour lui, “personne ne fait de journalisme sur Twitter et Facebook”. Une remarque intéressante, mais vraiment décalée par rapport à l’actualité récente, ce qui me conforte sur le fait que, chez M6 les trolls viennent de l’intérieur.
J’ai vraiment l’impression que les journalistes, mais surtout les rédacteurs en chef et les équipes pensantes, ne perçoivent pas du tout l’utilité et la puissance des réseaux sociaux, et c’est vraiment dommage.
Je rejoins plutôt l’avis d’un des participants, selon lequel : “Les médias ont perdu le monopole de l’information”. Une simple connexion internet depuis un mobile permet de faire suivre à une communauté des évènements locaux, l’exemple le plus récent est forcement l’évènement tragique de Haiti. Les médias traditionnels ont vraiment été dépassés par la rapidité des autres supports, dont internet.
Les cyber-médias, les médias face au défi de la nouvelle information : Pure Players et médias, différentes façons de travailler ? Journalistes d’aujourd’hui et journalistes de demain : une vision du métier identique ?
De part l’explosion du cyber-citoyen, tout le monde est devenu un média à part entière, en revanche, je ne pense pas que le métier de journaliste soit complètement fini. Le journaliste trie, vérifie et explique l’information, il apporte de la valeur ajoutée à l’information.
Un des plus gros constats de cette après-midi de conférence, c’est que les journalistes manquent cruellement de formation. Quand un rédacteur en chef, vous dit que certains membres de ses équipes ne savent même pas uploader une vidéo dans leur article pour le magazine online, il y a un vrai manque de formation.
Même si les médias traditionnels ont perdu leur fonction première, et l’exclusivité de l’information, ils doivent toujours continuer de relayer et d’apporter une certaine expertise dans l’information.