Quentin Tarantino explore l’animation avec The Lost Chapter: Yuki’s Revenge

Avec The Lost Chapter: Yuki’s Revenge, le réalisateur Quentin Tarantino exploite l’animation et la motion capture pour donner vie à une scène inédite de Kill Bill et relancer le mythe des frères Vega, un projet longtemps resté à l’état d’idée.

Une scène perdue de Kill Bill enfin révélée

À quelques jours de la ressortie événementielle de Kill Bill: The Whole Bloody Affair en salles, Quentin Tarantino surprend son public. Le réalisateur vient tout juste de dévoiler The Lost Chapter: Yuki’s Revenge, un court-métrage d’animation inspiré d’une scène jamais tournée pour la saga. Cette création a d’abord été projetée au sein du jeu vidéo Fortnite avant une diffusion limitée au cinéma.

L’animation, nouveau terrain d’exploration pour Tarantino ?

Lors d’un entretien accordé à Entertainment Weekly, le cinéaste s’est livré sur ses envies du moment et les possibilités qu’offrent désormais l’animation et la motion capture avancée. En évoquant ses projets avortés, il laisse entendre que ces technologies pourraient lui permettre de donner vie à des films longtemps rêvés, mais jugés irréalisables en prises de vue réelles. Parmi ces projets : l’emblématique film des frères Vega, idée née dans les années 90 et qui continue de fasciner les fans.

Le mythe des frères Vega relancé en animation

Pour mémoire, ce concept rassemblerait deux personnages cultes : Vic Vega alias Mr. Blonde (Reservoir Dogs, campé par Michael Madsen) et Vincent Vega (Pulp Fiction, interprété par John Travolta), que Tarantino avait imaginés comme frères sans jamais concrétiser leur réunion à l’écran. Suite au décès de Michael Madsen plus tôt cette année, le cinéaste se refuse à utiliser la technologie de rajeunissement numérique. Pourtant, il nourrit toujours ce scénario : situer l’intrigue lors du séjour de Vincent à Amsterdam, alors que Vic viendrait lui rendre visite pour un week-end mouvementé.

Voici ce que Tarantino envisage avec cette nouvelle approche :

• S’affranchir des limites physiques des acteurs grâce à l’animation.
• Offrir une seconde vie aux histoires demeurées inabouties.

D’autres envies… mais toujours Kill Bill dans un coin de sa tête

Pourtant, entre nostalgie et curiosité artistique, une autre idée persiste chez Tarantino, à savoir celle d’un préquel centré sur Bill : « J’aime l’idée d’une origine de Bill, retraçant sa formation auprès des trois parrains qui ont fait de lui ce qu’il est : Esteban Vihaio, Pai Mei et Hattori Hanzō ». Ce projet révèlerait la jeunesse du personnage culte (incarné jadis par David Carradine), épaulé par trois figures tutélaires. Reste à savoir si Tarantino trouvera le temps – ou l’envie – de concrétiser ces rêves animés.

Difficile aujourd’hui de prédire quelle piste prendra le maître du cinéma postmoderne… Mais chez les aficionados, l’attente ne faiblit pas.