Quand l’Ouest sauvage devient le théâtre de rebondissements dignes de La Quatrième Dimension

Image d'illustration. Dead Man’s GunShowtime / PR-ADN
Dans cette série western, l’Ouest américain devient le théâtre d’histoires imprévisibles, mêlant aventures classiques et rebondissements surnaturels dignes de la Quatrième Dimension, pour offrir aux spectateurs un univers où tout peut arriver.
Tl;dr
- Western et horreur fusionnent dans Dead Man’s Gun.
- Série méconnue, casting impressionnant mené par Kris Kristofferson.
- Ambiance proche de The Twilight Zone, intrigue surnaturelle.
Un western pas comme les autres
Difficile de croiser dans la télévision américaine une série mêlant à ce point le genre du western et celui de l’horreur. C’est pourtant ce que propose, sans fard ni complaisance, la discrète série Dead Man’s Gun. Diffusée sur Showtime à la fin des années 90, elle fait le pari audacieux d’installer au cœur du Far West un mystérieux revolver porteur de malédiction. À chaque épisode, l’arme passe de main en main et entraîne son nouveau propriétaire vers un destin fatal — ou tout du moins, imprévisible. Si son origine reste obscure, une chose est sûre : elle n’a rien d’un objet banal…
L’influence palpable de « The Twilight Zone »
Pour qui s’intéresse aux séries d’anthologie, l’esprit de The Twilight Zone plane indéniablement sur ce projet. Les histoires oscillent entre réalisme cru et plongée franche dans le fantastique. Quelques épisodes s’autorisent même des incursions très sombres : ainsi, dans « The Ripper », c’est un inspecteur venu tout droit de Scotland Yard qui débarque dans l’Ouest pour traquer un tueur inspiré du plus célèbre meurtrier britannique. Ailleurs, « The Trapper » donne la vedette à une entité surnaturelle… mais le véritable monstre n’est pas forcément celui qu’on croit.
Une distribution prestigieuse mais sous-estimée
L’un des atouts majeurs de Dead Man’s Gun réside dans la richesse de sa distribution. Narrée par le légendaire chanteur et comédien Kris Kristofferson, dont la réputation flotte quelque part entre les triomphes du cinéma d’action (souvenons-nous de son rôle inoubliable dans Blade) et les échecs retentissants qui faillirent enterrer le genre western lui-même. D’autres invités prestigieux ponctuent les épisodes :
- John Ritter,
- Henry Winkler,
- Meat Loaf,
- Stephen Lang
- Michael Moriarty
Tous issus d’horizons divers, mais rassemblés autour d’une même envie : incarner les destins parfois tragiques orchestrés par cette arme fatale.
L’héritage d’un show méconnu
Sous la houlette d’Ed Spielman, déjà connu pour avoir créé des succès comme « Kung Fu » ou « The Young Riders », la série s’affirme comme un laboratoire singulier où se télescopent légendes américaines et angoisses universelles. Malgré ses qualités indéniables – variété des scénarios, audace du ton, justesse des castings – elle demeure injustement oubliée aujourd’hui. À l’évidence, il y avait là matière à bien plus qu’une simple curiosité télévisuelle.